L’Alangium platanifolium est un arbuste d’allure exotique, proche de l’Alangium chinense lui-même très polymorphe, avec lequel il est parfois confondu. Ce petit arbre ou grand arbuste s’en distingue par une taille un peu plus réduite, un port plus buissonnant et un feuillage caduc profondément lobé, particulièrement élégant. Sa floraison estivale est agréablement odorante, en grappes de petites fleurs blanches évoquant de minuscules lys. Les Alangiums se plaisent au soleil ou à mi-ombre, voire en sous-bois. Leur croissance fulgurante est un atout supplémentaire pour des plantes déjà dotées d’un feuillage original et exubérant.
L’Alangium platanifolium, parfois nommé Marlea platanifolia, est un arbuste d’aspect variable appartenant à la famille des Alangiacées. L’aire de répartition de l’espèce type est très réduite, confinée au Japon à l’ouest de Honshu, à Shikoku et Kyushu, ainsi qu’en Corée. Il s’agit d’une espèce pionnière à croissance rapide typique de la forêt perturbée. Ce grand arbuste à croissance très rapide atteindra 2-3m de hauteur et 2m de largeur en 4-5 ans à peine. Son port est large et arrondi, il est composé de branches étalées. Les jeunes rameaux sont pubescents puis ils deviennent glabres une fois matures. Ils portent des feuilles caduques, alternes, orbiculaires, longues et larges de 7 à 20 cm composées de 3, 5 voire 7 lobes profonds, à base cordée. Leur couleur est un vert franc et vif, jaunissant en automne. Le dessus des feuilles est vert foncé, le revers plus clair. La floraison, bien parfumée, intervient en juillet-août. De petites fleurs blanches, longues de 3-3.5cm, sont regroupées en grappes longues de 6 à 8 cm, à l’aisselle des feuilles. Les fleurs donnent naissance à de petits fruits côtelés bleu-noir, ovoïdes, ne dépassant pas 1.5 cm de long, assez décoratifs.
Les Alangium sont rarement utilisés dans nos jardins, malgré leur bonne volonté à pousser et leur floraison parfumée. Relativement rustique, cet arbuste est capable de rejeter de souche après un gel de -18°C, et de fleurir l’été suivant. Son utilisation est donc possible dans de nombreuses régions, d’autant plus qu’il se contente de toute bonne terre de jardin. Il pousse rapidement, étonne et séduit par son aspect exotique difficile à décrire. On pourrait bien sûr le planter en isolé, dans un grand jardin, ou devant une haie persistante utilitaire et peu ornementale par exemple. On pourrait aussi l’associer à un magnolia caduc (Magnolia stellata Rosea, M. Star Wars), un Tetrapanax papyfera Rex ou un canna géant par exemple. On peut aussi le tailler pour lui conserver un port arbustif et admirer de près son feuillage remarquable.
Encore trop méconnu, que ce soit l‘Alangium platanifolium, l‘Alangium chinense ou encore l’Alangium platanifolium macrophyllum, cet arbuste caduc gagne pourtant à être davantage cultivé dans nos jardins autant pour ses qualités ornementales remarquables de l’été à l’automne que pour sa facilité de culture.
Avec son ample feuillage aux allures de platane ou d’aspect très exotique, selon l’espèce et sa floraison estivale parfumée, sous forme de petits lys blancs, il ne passe jamais inaperçu dans un jardin. En automne, les feuilles se parent de belles nuances jaune citron.
Parfaitement rustique jusqu’à -18°C au moins en situation abritée des vents dominants, peu exigeant, l’Alangium est facile à cultiver au soleil ou à mi-ombre dans tout sol ordinaire frais bien drainé.
Sa silhouette compacte mais élégante et sa croissance très rapide en font un candidat idéal dans les jardins naturels où il introduit de jolis points de focaux. Il est parfait comme sujet isolé au centre d’un massif sur un fond de verdure permanent.
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