Aralia Spinosa – Angélique épineuse

L’Aralia spinosa est une cousine américaine de l’Aralia elata, dont il est bien difficile de la distinguer. Elle porte aussi le nom d’Angélique en arbre épineuse, en raison des épines qui sont présentes sur presque toutes les parties de la plante, en particulier sur le tronc lorsqu’elle est jeune. Il s’agit surtout d’un arbuste sensationnel, vigoureux, dressé, touffu, portant très haut, sur de multiples troncs, de grands parasols faits d’immenses feuilles très découpées. En été, l’arbuste bourdonne d’abeille sous de grandes panicules blanc-crème. Il prend, dés les premiers froids, de somptueuses teintes jaunes, bronze et rouges, mêlées aux grappes de fuits noirs à pétioles roses.  Américaine ou japonaise, l’Aralie est un véritable festival de couleurs pour l’arrière saison. Elle éclate comme un bouquet final au jardin.

L’angélique épineuse appartient à la famille des araliacées. Elle est originaire de l’est des Etats-Unis, de New-York jusqu’à la floride et au Texas. Cette plante de lisière de forêt préfère les sols profonds et humides, mais s’adapte assez facilement à des conditions moins favorables comme des pâturages rocheux  C’est un arbuste au port étalé et évasé atteignant en moyenne 6 m de hauteur, voire 9 m dans certaines régions, son envergure dépassera 5 m une fois adulte. Sa croissance est plus ou moins rapide selon les conditions de culture. Les jeunes sujets poussent sur un tronc unique, grisâtre et couvert d’épines qui ressemblent à celles des rosiers. Les sujets âgés montrent souvent plusieurs troncs presque inermes, partant de la souche de cette plante qui drageonne facilement.  Chaque trons ne porte des feuilles qu’au sommet, mais avec l’âge apparaissent des branches latérales de plus en plus nombreuses. On retrouve des épines acérées sur les rameaux ainsi que sur le pétiole des feuilles. Le feuillage, caduc, prende de très belles couleurs en automne. Les feuilles immenses, larges, vert foncé dessus, plus pâle aux revers, sont composées de nombreuses folioles. Elles atteignent parfois 1 m de long. Les fleurs apparaissent en été, de juin à août selon le climat et durent plusieurs semaines. Toutes petites, parfumées au citron, elles sont regroupées en grandes panicules dressées de 30 à 60 cm, comme posées au dessus du feuillage. Viennent ensuite de petits  fruits  noirâtres, très recherchés par les oiseaux. L’Aralia spinosa, décidément très semblable à l’Aralia elata, a tendance à se multiplier en drageonnant et forme des touffes, ce qui lui vaut le surnom de l’arbre qui marche.

C’est un bel arbuste parfaitement rustique qui ne craindra qu’un sol trop sec et l’ombre trop dense. Son feuillage décoratif mérite d’être protégé des vents forts pour en préserver toute la beauté. Une fois installé, il est superbe en isolé sur une pelouse ou en groupe pour former un bouquet, il est intéressant également en association avec des arbres et arbustes appréciant comme lui les sols frais à humides comme la bourdaine, le saule à feuilles de romarin, la viorne obier. Dans une ambiance plus exotique, choisissez de l’associer à de belles asiatiques, comme l’arbre à caramel,  l’érable du Japon, le Fatsia ou l’Arisaema par exemple. Les érables et les sumacs, souvent magnifiques en fin de saison, sont également de très beaux compagnons pour cette angélique en arbre. La seule précaution à prendre, au regard de ses épines acérées, concerne  les enfants en bas âge, qui ne doivent pas s’en approcher.

L’Aralia spinosa est une espèce pionnière dans la nature: cette plante disparaît souvent à mesure que la forêt se développe autour d’elle. Dans nos jardins, elle demande beaucoup de lumière pour bien se développer.