Le Banksia integrifolia, couramment appelé Banksia côtier dans ses contrées d’origine, est un grand cousin australien des protées. Sa caractéristique la plus remarquable est peut-être une grande capacité d’adaptation à son environnement. Très polymorphe, il forme dans des conditions de culture extrêmes un gros buisson trapu, mais deviendra un petit arbre en situation abritée. Sa floraison, généralement printanière, s’échelonne plus ou moins tout au long de l’année en climat très doux. Elle est faite d’inflorescences en gros épis cylindriques d’un jaune doux évoquant des chandelles posées sur un feuillage persistant. Il s’agit d’un arbuste de climats doux aussi original que robuste: il est précieux pour les jardins secs ou de bord de mer où il pourra constituer un magnifique spécimen ou d’étonnantes haies brise-vent. Les jardiniers continentaux le cultiveront dans un bac sur la terrasse, à remiser l’hiver.
Le Banksia integrifolia appartient à la famille des protéacées, tout comme les Grevillea et les Protea. Il est originaire de la côte orientale de l’Australie, plus précisément des états de Victoria et du Queensland. On le rencontre aussi bien dans des dunes côtières qu’en montagne. Ce Banksia se développe spontanément sur des sols sableux, acides, lessivés et drainants, mais il s’adapte très bien aux terres plus argileuses, voire basiques et calcaires. Son aspect et sa morphologie varient beaucoup en fonction de son habitat. Sur la côte est australienne, il à été employé à grande échelle pour végétaliser la brousse locale, une sorte de garrigue, et fixer les dunes.
Cet arbuste ou petit arbre persistant, au port buissonnant variable, de croissance plutôt rapide, montre généralement une couronne ovale portée par un tronc court et tortueux couvert d’une écorce grise et rugueuse. Le Banksia integrifolia atteindra, en moyenne, 7 m de hauteur pour 4 m d’envergure, selon les conditions de culture. Ses rameaux portent des feuilles entières, coriaces, d’un vert sombre sur le dessus, d’un blanc argenté au revers. Elles sont rassemblées en verticilles de 3 à 5 unités, c’est à dire insérées au même niveau et disposées en cercle autour de la tige. Elles mesurent de 4 à 20 cm de long pour 6mm à 3.5 cm de large. Au stade juvénile, les feuilles sont différentes: leur bord est denté et leur taille est supérieure à celle des feuilles adultes.
La floraison à lieu généralement de mars à juin. Mais dans le sud de la France par exemple, elle s’étale du mois de février au début du mois de mai. Il n’est pas rare que l’arbuste fleurisse, plus sporadiquement, en dehors de ces périodes. Les inflorescences naissent sur des nœuds âgés de deux à trois ans, elles sont souvent nichées dans le feuillage. Ce sont des épis terminaux cylindriques et dressés, hauts de 10 à 12 cm pour 5 cm de largeur, composés de plusieurs centaines de fleurs tubulaires insérées en spirale dense autour de l’axe central de l’épi, par ailleurs ligneux. Les fleurs pollinisées par les insectes donnent naissance à des fruits durs, en forme de becs. Contrairement à la plupart des espèces de Banksia, le Banksia integrifolia ne n’a pas besoin de la chaleur du feu pour faire éclater ses fruits et libérer ses graines. Elles seront sont libérées en fin d’été par les fruits mûrs.
Le Banksia integrifolia est une plante assez sensationnelle qui ne laisse pas indifférent. En dépit de son manque de rusticité, cet arbuste est facile à cultiver en tout sol sans excès d’humidité. Il s’installera de préférence dans les jardins côtiers épargnés par les fortes gelées, en sol léger, plutôt pauvre, sans excès de calcaire. Particulièrement adaptée au climat méditerranéen, il tolère bien la sécheresse estivale, et fera bonne figure en isolé, en haie ou au dernier plan des massifs en jardin sec, mais toujours en situation dégagée. Dans un jardin exotique, on pourra l’associer à la Vipérine des Canaries ou de Madère, aux Puya, Euphorbia characias, Euphorbia mellifera, à la Grande Férule, aux Leucadendron, Melianthus major, Melaleuca gibbosa, Acacia karoo (Mimosa) à des palmiers (Trachicarpus fortunei, Sabal minor) ou encore à des grévillées. Il s’adapte bien à la culture en bac, ce qui permet de le remiser en hiver en dehors des régions à climat très doux.
Un système racinaire original, adapté aux sols pauvres et secs:
Les plantes qui poussent dans un sol pauvre en éléments nutritifs forment souvent une symbiose avec des champignons du sol qui favorisent l’absorption de l’eau et des nutriments. Mais les Protéacées ont choisi une autre stratégie: elles développent une grande quantité de racines latérales particulières tout le long de leurs racines. Ces racines sont qualifiées de protéoïdes, et sont induites par la pluie, elles se développent sous l’amas de feuilles mortes qui couvre le pied de la plante. La pluie favorise la décomposition des feuilles qui se traduit par la libération de nutriments. Ces racines éphémères se dessèchent généralement à la fin de la période de croissance. Elles ont une activité d’absorption de l’eau et des nutriments deux fois plus élevée que les racines « normales ».

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