L’Erica carnea ‘Rosalie’ est une variété de Bruyère des neiges qui se caractérise par un port plutôt dressé, une magnifique floraison d’un rose vif et un feuillage vert frais qui prend des reflets bronze en hiver. Si son principal attrait reste sa longue floraison qui égaie le jardin de l’hiver jusqu’au printemps, cette bruyère offre également l’avantage de très bien tolérer les sols calcaires. Dotée d’un joli port en coussin aplati, ‘Rosalie’ est parfaite en rocaille ou pour couvrir le sol entre les arbustes, en sol bien drainé.
L’Erica carnea ‘Rosalie’ appartient à la famille des éricacées. C’est un des nombreux descendants de l’Erica carnea originaire des Alpes calcaires. La plante forme un sous-arbrisseau à port arrondi et aplati, fortement ramifié, de 30-40 cm de hauteur et de 40 cm de largeur. Sa croissance est assez lente, sa durée de vie de l’ordre d’une quinzaine d’année. En hiver et jusqu’au printemps, de janvier-février à mai, elle présente de délicates petites fleurs en forme d’urne d’un rose vif, aux étamines saillantes et bronze en ponctuation contrastée. Les grelots sont disposés en grappes de 5 à 10 cm de long, à l’extrémité des tiges feuillées. La floraison est mellifère, elle apporte une source de pollen et de nectar très précieuse aux bourdons, syrphes et autres abeilles en tout début de printemps. Le feuillage, persistant en hiver, est composé de petites feuilles très étroites et dressées, d’un vert vif, prenant des reflets bronze sous l’effet du froid.
L’Erica carnea ‘Rosalie’ trouvera sa place en couvre-sol au pied des arbustes caducs ou persistants, dont elle apprécie l’ombrage léger. On l’utilisera également en rocaille, en compagnie de plantes montagnardes. Elle se cultive aussi bien en ville qu’à la campagne. Comptant parmi les meilleures plantes de jardin, vous pouvez la placer en isolé, mais également en jardin de bruyères pour créer une mosaïque de couleurs, en massifs et en potées.
Si les bruyères et en particulier le genre Erica sont souvent associées aux landes atlantiques humides de Bretagne, d’Irlande, ou d’Écosse, il existe aussi des bruyères de climat sec, et de terrains calcaires, méditerranéennes. Mais l’une des zones du globe les plus riches en bruyère se situe très loin, en Afrique du Sud. Dans la région du Cap, on trouve une formation végétale sur sol acide, équivalente à notre maquis méditerranéen, le Fynbos, qui compte près de 625 espèces de bruyère sur les 740 qui existent dans le monde.
La bruyère est une plante plutôt tapissante à feuillage fin et qui porte une multitude de petites fleurs en clochettes roses ou blanches. La bruyère d’hiver, du genre Erica, permet de colorer le jardin à une saison où les fleurs se font rares. À l’inverse, la bruyère d’été, Calluna vulgaris, offre une floraison estivale qui dure parfois jusqu’au milieu de l’automne, mais la plante reste décorative en hiver par son feuillage persistant. Il est possible d’alterner les variétés pour profiter de leurs floraisons tout au long de l’année ! Ce sont généralement des plantes basses, parfaites en bordure, en rocaille, ou pour habiller le devant des massifs… Mais il existe aussi des bruyères arbustives, comme Erica arborea, qui fleurit au printemps et atteint parfois 4 mètres de hauteur.
Les bruyères sont des plantes faciles à cultiver. Elles nécessitent très peu d’entretien, n’ont pas besoin d’engrais et se passent d’arrosages, sauf en cas de sécheresse prolongée. Elles apprécient les sols plutôt acides, pauvres, drainants, et les situations ensoleillées ou légèrement ombragées. Elles se multiplient aisément par marcottage. Au jardin, elles se marient très bien avec les autres plantes de terre de bruyère : rhododendron, camélia, andromède du Japon… Ce sont aussi de bonnes plantes mellifères !

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