L’Edgeworthia chrysantha ‘Winter Liebe’ est une amélioration de l’espèce type qui se distingue par des fleurs hivernales plus grandes, d’un jaune plus vif très lumineux, au délicieux parfum citronné. Elle forme un arbuste caduc, bien ramifié et formant un dôme n’excédant 1,5 m en tous sens et portant une charpente régulière, étalée, habillée d’une belle écorce lisse, légèrement vernissée, marron clair à brun cuivré. Les extrémités de ses rameaux nus portent en fin d’hiver des demi-pompons de longues fleurs tubulaires, soyeuses, blanc crème au revers et au cœur jaune vif. De croissance lente et moyennement rustique, il affectionne les climats tempérés aux expositions lumineuses mais non brûlantes et les sols sans calcaire, légers, humifères, frais et surtout bien drainés. Installez-le en isolé dans un coin abrité, proche de la maison ou en massif en association avec des liriopes, des hellébores, des bruyères, des narcisses à ses pieds.
L’Edgeworthia chrysantha (synonyme E. tomentosa) est un proche cousin des Daphnés, il appartient à la famille des Thymeleacées. Il s’agit de la seule espèce au jardin pour ses qualités ornementales, mais aussi pour son utilisation dans la fabrication d’un papier de luxe. Cet arbuste est originaire du centre de la Chine, où on le trouve dans les forêts, sur le bord des rivières ou sur des pentes broussailleuses, à une altitude comprise entre 300 et 1600 m. Cette plante s’est naturalisée au Japon et sur la côte sud de la Corée en raison de la culture intensive dont elle a fait l’objet. La longévité de la plante est de l’ordre de 30 et 60 ans.
Le cultivar ‘Winter Liebe’ (Amour hivernal en allemand) est une obtention récente, encore peu diffusée dans le commerce. Cet arbuste au port buissonnant évasé, de croissance plutôt lente, atteindra environ 1,50 m en tous sens. Son tronc, très court, disparait au fur et à mesure que naissent les rameaux périphériques. Les branches épaisses, de couleur brun-rouge, flexibles, se ramifient très régulièrement et de façon caractéristique en trois branches secondaires. La floraison a lieu de février en avril, durant un bon mois, à l’extrémité des rameaux nus. Les boutons floraux protégés par de jolies bractées argentées sont portés par un pédoncule courbe qui se redresse le moment venu. Les boutons se déploient en ombelles hémisphériques de couleur vert pâle qui s’épanouissent du centre vers la périphérie. Les petites fleurs, au nombre de 30 à 50, mesurent plus de 5 mm. Chacune est composée d’un tube soyeux blanc s’évasant en 4 lobes d’un jaune vif de très bonne tenue, de sorte que l’inflorescence semble bicolore et apporte beaucoup de lumière dans les scènes hivernales. Très nectarifères, ces fleurs exhalent un parfum capiteux par temps calme, attirant les bourdons ou les premières abeilles. Le parfum de ce cultivar est citronné. La floraison est suivie par la formation de fruits non comestibles, des drupes munies d’un noyau.
Le feuillage caduc, d’aspect exotique, plus fourni et plus grand que chez le type, apparaît après la floraison, plutôt vers l’extrémité des branches. Il est composé de grandes feuilles alternes, lancéolées, atteignant jusqu’à 20 cm de long. Le limbe, fortement nervuré, est brillant, de couleur vert-bleuté sur le dessus, plus clair et soyeux au revers. Par temps chaud, les feuilles ont tendance à flétrir et à tomber prématurément.
L’Edgeworthia ‘Winter Liebe’ est un arbuste de collection, à mettre en valeur et à installer non loin d’un passage ou d’une entrée pour profiter de son parfum. S’il n’est pas davantage planté dans nos jardins, l’arbre à papier le doit à sa rusticité assez faible, de l’ordre de -12°C en situation abritée, la sensibilité de sa floraison aux vents secs et glacés et son aversion pour la chaleur. Tout comme les rhododendrons, il ne tolère pas la présence de calcaire et demande un sol restant frais, mais drainé. Il trouvera donc sa place tout naturellement en compagnie d’autres arbustes de terre de bruyère comme les Camellia, Pieris, Kalmia, bruyères arborescentes, et ne pourra être cultivé en pleine terre qu’en Bretagne ou en Normandie.
Aussi appelé Mistumata ou arbre à papier, le Edgeworthia chrysantha est utilisé au Japon pour faire un papier de grande qualité à partir de ses branches : le washi. La pâte obtenue confère au papier une texture bien particulière et résiste aux agressions du temps, de l’humidité et des insectes.
Les fleurs de l’Edgeworthia grandiflora, de l’Edgeworthia chrysantha ‘Red Dragon’ ou encore de l’ Edgeworthia ‘Akabana’ sont remarquables lorsqu’elles apparaissent sur les rameaux encore dénudés.
D’une rusticité relative (-10°C -15°C), l’Edgeworthia chrysantha est plus accommodant au sud de la Loire et en climat océanique où il s’épanouira à l’ombre légère et en sol frais, acide et fertile. Une fois bien installé dans les conditions qui lui conviennent, l’Edgeworthia chrysantha demande peu d’entretien.
Sa silhouette originale forme de jolis points de vue dans les massifs, ou, en pot, sur une terrasse, pour profiter au mieux de son parfum. Découvrez ce véritable arbuste de collection qui apporte au sortir de l’hiver, une touche exotique et unique, annonciatrice du printemps à venir.

Feuillage

Port
Port
Floraison
Feuillage
Botanique





Avis
Il n’y a pas encore d’avis.