Le Callistemon Violaceus est un arbuste à l’allure exotique doté d’une magnifique floraison de longue durée au printemps et en été. Plante de climat doux, couramment planté en région méditerranéenne, il forme une touffe assez dense pouvant s’élever à 3 m de haut. Ses inflorescences ont un aspect de goupillon, d’où son nom commun de rince-bouteille et leur couleur rose violacé est particulièrement attractive. Cette floraison s’étire sur plusieurs semaines, avec parfois des remontées en fin d’été. Résistant au sec une fois bien enraciné, il fleurit néanmoins mieux s’il est arrosé en période chaude. Il pousse en sol acide à neutre, voire légèrement calcaire, bien drainé.
Le Callistemon est un membre de la famille des Myrtacées, riche de plus d’une centaine de genres essentiellement distribués dans les régions chaudes du globe (zones méditerranéennes, subtropicales et tropicales). Ce sont principalement des espèces ligneuses de tous formats, allant de l’arbrisseau (comme le Chamaelaucium uncinatum, fleur de cire ou waxflower) à l’Eucalyptus regnans, un géant qui peut atteindre de 90 à 100 m de haut. Malgré cette énorme diversité, les Myrtacées ont souvent comme point commun de produire des huiles essentielles, ainsi pour un certain nombre d’espèces, d’avoir des fleurs décoratives du fait de leurs étamines (Myrte, Metrosideros, Eucalyptus, Kunzea…). Les Callistemons sont, en grande majorité, originaires d’Australie.
Les rameaux du Callistemon violaceus poussent en tous sens, formant une touffe assez dense, mais qui a tendance à se dégarnir du pied au fil des années s’il n’est pas taillé régulièrement. À maturité, l’arbuste peut atteindre 3 m de hauteur pour 2 m d’envergure, en conditions favorables et s’il n’est pas contenu par la taille. Son feuillage persistant en hiver, un peu raide, est constitué de feuilles étroites lancéolées de 5 à 6 cm de long. Les rameaux défleuris se couvrent de fruits circulaires bruns très coriaces (capsules) qui persistent sur le rameau plusieurs années. Chaque rameau reprend sa croissance au-dessus de l’épi défleuri, ce qui n’est pas du meilleur effet visuel, puisque cette partie couverte de capsules ne porte pas de feuilles. Il est donc judicieux après la floraison de supprimer les épis fanés.
Ce cultivar Violaceus résiste à des froids brefs de -8 °C à -10 °C à condition d’être installé dans des conditions favorables (l’effet du gel est considérablement amplifié en cas de sol humide, d’exposition au vent, etc.).
Ce Callistemon violaceus sera parfait pour créer une scène exotique dans les climats pouvant l’accueillir. On l’associera alors au Caesalpinia gilliesii, à l’allure furieusement tropicale avec son air de petit flamboyant, à un Loropetalum parmi les nombreuses variétés à feuillage vert ou pourpre, et aux fleurs blanches, roses ou rouges. Côté grimpantes, la Passiflora coerulea ou fleur de la passion reste incontournable pour évoquer les lointaines Tropiques, tandis que l’Actinidia pilosula, petit kiwi d’ornement peu connu, apportera une touche de rareté à votre jardin. L’étonnante Campsis capreolata, Bignone à fleurs en trompette rouge orangé au parfum de chocolat, sera aussi une grimpante pleine d’intérêt dans ce cadre. Enfin, une vivace peu courante bien que convenablement rustique, l’Hedychium coccineum Tara, achèvera ce tableau évocateur des contrées du sud.
Du printemps à l’automne et parfois tout au long de l’année en fonction des régions, il forme un beau buisson, couvert d’un fin feuillage persistant parfois aromatique où éclot une profusion de fleurs ressemblant à des petits goupillons.
Le callistemon doit son surnom de « Rince bouteille » à la forme typique de ses fleurs
Si le plus cultivé est le Callistemon citrinus, il existe des espèces, toutes aussi intéressantes comme le Callistemon laevis aux écouvillons rouge ardent, Callistemon rigidus, Callistemon viminalis à la belle silhouette en fontaine. Selon les espèces, les Callistemons sont plus ou moins sensibles au gel. Il se plaît au soleil, supporte les embruns et la sécheresse en été. Son mode de culture varie selon les régions.
Sa culture au jardin est à réserver aux climats doux, océaniques ou méditerranéens. Partout ailleurs, il s’adapte parfaitement à la culture en pot à remiser l’hiver à la manière des plantes d’orangerie.
Sa silhouette originale, un peu dégingandée, son éblouissante floraison sont incontournables dans les haies libres ou les massifs d’arbustes persistants.
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