Le Calothamnus quadrifidus Grey Form ou Grey Leaf est, comme son nom le laisse présager, une belle forme à feuillage gris et duveteux d’un arbuste australien original. Sa silhouette et son feuillage délicat évoquent un conifère, tandis que sa floraison en épis rouges trahit sa parenté avec les Callistemons. Elle s’étale sur une longue période estivale, prenant la forme de nombreuses fleurs plumeuses réunies en épis d’un seul côté des rameaux. C’est une plante frileuse, mais plutôt facile à réussir dans tout sol légèrement acide à calcaire correctement drainé. Magnifique en pleine terre dans les jardins les plus abrités de notre littoral, il se cultive aussi dans un grand pot à hiverner partout ailleurs.
Le Calothamnus quadrifidus ‘Grey Leaf’ est un arbuste persistant de la famille des myrtacées, apparenté aux Callistemon, aux myrtes et aux Melaleuca. L’espèce type, à feuillage plus vert, pousse spontanément dans les forêts claires du sud-ouest de l’Australie, sur les sols sablonneux ou rocailleux, argilo-calcaires ou encore sur des affleurements granitiques. Sa région d’origine est soumise à un climat de type méditerranéen franc, sec et chaud en été, très doux et humide en hiver. La rusticité d’une plante adulte n’excède pas -4 °C en pointe.
Le Calothamnus ‘Grey Form’ est un bel arbuste au port buissonnant et arrondi, bien ramifié. De croissance rapide, il atteindra environ 3 m en tous sens en pleine terre, mais nettement moins s’il est cultivé en pot. Les rameaux sont garnis de feuilles simples, en forme d’aiguilles de section arrondie, ne dépassant pas 4 cm de longueur, aromatiques au froissement, disposées de façon alterne. Elles sont couvertes de nombreux poils blancs qui leur confèrent une jolie couleur gris-argenté. La floraison s’étale de mai-juin à août-septembre. Les fleurs minuscules sont munies d’étamines proéminentes d’un rouge très vif, sont fusionnées en faisceaux, appelés griffes staminales, très décoratives. Elles sont produites à l’aisselle des feuilles d’un seul côté sur les rameaux âgés d’un an ou deux. Ensemble, elles forment un épi d’une vingtaine de cm. Cette floraison, mellifère et nectarifère, attire de nombreux insectes butineurs au jardin. Le fruit est une capsule globuleuse très dure. Il conservera les petites graines durant de longues années. C’est souvent une chaleur intense qui produira l’éclatement des capsules. Cette caractéristique traduit une parfaite adaptation aux régions soumises régulièrement aux incendies.
Le Calothamnus quadrifidus Grey Leaf est une plante australe peu ordinaire aux allures de conifère gris, longuement fleuri d’écarlate en été. Pour peu qu’on lui prodigue quelques soins, et abrité du froid, il deviendra un sujet intéressant à placer en isolé au centre d’un massif de plantes basses ou tapissantes dans un jardin côtier. Pour l’accompagner, on peut choisir par exemple des romarins rampants, cistes de petite taille (Cistus x pulverulentus, Cistus x skanbergii), le Convolvulus cneorum, le Nepeta x faassenii)… Dans une haie libre, on peut l’associer à des Grevillea, Caesalpinia gillesii, Leptospermum, Melaleuca… On peut aussi l’associer à un laurier-rose blanc ou jaune, un mimosa du Chili Cassia corymbosa. Sa bonne tolérance au sel permet une exposition côtière, face au vent et aux embruns.
Du printemps à l’automne et parfois tout au long de l’année en fonction des régions, il forme un beau buisson, couvert d’un fin feuillage persistant parfois aromatique où éclot une profusion de fleurs ressemblant à des petits goupillons.
Le callistemon doit son surnom de « Rince bouteille » à la forme typique de ses fleurs
Si le plus cultivé est le Callistemon citrinus, il existe des espèces, toutes aussi intéressantes comme le Callistemon laevis aux écouvillons rouge ardent, Callistemon rigidus, Callistemon viminalis à la belle silhouette en fontaine. Selon les espèces, les Callistemons sont plus ou moins sensibles au gel. Il se plaît au soleil, supporte les embruns et la sécheresse en été. Son mode de culture varie selon les régions.
Sa culture au jardin est à réserver aux climats doux, océaniques ou méditerranéens. Partout ailleurs, il s’adapte parfaitement à la culture en pot à remiser l’hiver à la manière des plantes d’orangerie.
Sa silhouette originale, un peu dégingandée, son éblouissante floraison sont incontournables dans les haies libres ou les massifs d’arbustes persistants.
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