Le Casuarina equisetifolia, ou Filao, est un arbre originaire d’Australie et d’Asie du sud-est particulièrement adapté aux zones littorales, du fait de sa résistance au vent ainsi qu’aux embruns. De croissance extrêmement rapide, il forme un arbre élancé, au tronc gris, et à la ramure particulièrement fine, qui évoque de loin certains Pins. Peu rustique, il ne supporte que les hivers de la Côte d’Azur ou des zones les plus chaudes du littoral atlantique. Capable de pousser dans la plupart des sols bien drainés, même sableux, il s’avère très résistant au sec une fois bien enraciné. Sa silhouette très graphique est vraiment esthétique dans les jardins du sud.
Le Casuarina appartient à la famille assez confidentielle des Casuarinacées, qui ne compte que 4 genres d’arbres ou arbuste à l’aspect de Prêles (nom scientifique : Equisetum). C. equisetifolia est un arbre de taille moyenne à grande dont le feuillage très fin ressemble aux tiges des Prêles. Il est originaire d’Asie du sud-est (Malaisie, Vietnam, Thaïlande, Philippines…), des Maldives et d’Australie, où il pousse fréquemment en bord de mer, sur les plages. Malgré sa croissance très rapide, il forme un bois très dur, dit bois de fer, utilisé comme bois de chauffage ou charbon de bois par les populations locales. Dans ces pays, il peut atteindre jusqu’à 35 m de hauteur.
En France, la hauteur du Filao atteint entre 12 et 18 m, notamment parce qu’il court toujours le risque de geler lors des hivers exceptionnels. Ceci ne doit pour autant pas dissuader de le planter, car sa croissance est exceptionnellement rapide. Arrosé régulièrement au départ, il est capable de pousser de 1,50 m par an pendant les 3 ou 4 premières années de plantation ! Il forme un tronc à l’écorce grise plus ou moins foncée, assez décorative, qui se divise ensuite en quelques grosses branches charpentières porteuses des rameaux si typiques. Ceux-ci sont formés de segments extrêmement fins (2 mm d’épaisseur seulement et jusqu’à 9 mm de longueur), emboîtés les uns dans les autres. Les feuilles sont elles complètement atrophiées, réduites à de simples écailles minuscules (1 mm), groupées en verticilles par 4 à chaque articulation de rameau. Ce que l’on pense être le feuillage est donc en réalité constitué par les tiges de l’arbre. Leur finesse lui donne un aspect très léger, pouvant rappeler certains conifères, d’où son autre nom commun de Pin d’Australie.
Cette particularité physiologique lui confère un port vraiment élégant, avec un aspect à la fois érigé et semi-pleureur, les rameaux souples retombant en cascades à leur extrémité. Il est en général deux fois plus haut que large, mais son aspect peut être assez hétérogène. Les rameaux adoptent un vert un peu terne, plus ou moins grisé, mais qui n’enlève rien à l’esthétique générale de la plante. Sa silhouette très graphique est reconnaissable parmi toutes et apporte instantanément une signature exotique au jardin. La floraison printanière est relativement insignifiante, constituée de fleurs mâles de couleur crème virant au brun, et de fleurs femelles rougeâtres. Les fruits brun-vert ont la forme de petites pommes de pins et renferment des petites graines ailées, disséminées par le vent.
Le Filao pousse dans des sols de natures chimiques très variées, ses racines renferment des nodules capables de fixer l’azote de l’air grâce à des bactéries (comme les Légumineuses), ce qui en fait une plante pionnière. De plus, il est aussi capable de pousser dans le sable proche de l’océan, en piégeant le sel dans ses « feuilles » qui tombent ensuite à son pied. Elles forment alors une litière qui empêche la croissance d’autres plantes. Capable de pousser en sol sableux très pauvre, le Filao résiste aussi remarquablement au vent et aux embruns. Il supporte les tailles les plus sévères. En définitive, il ne craint que le gel, pouvant causer sa mort à partir de -5°C à -7°C.
Emblématique des plages tropicales, le Filao signe de sa silhouette typique les paysages des pays chauds. Dans les jardins de la Côte d’Azur, on pourra l’associer à d’autres frileuses pour créer une scène exotique en diable. Le Syagrus romanzoffiana, palmier aux airs de cocotier avec ses palmes fines et gracieusement arquées, sera parfaitement dans l’ambiance. Les pompons rosés du Calliandra surinamensis, qui s’épanouissent tout l’été, ainsi que son feuillage composé paripenné ressemblant à celui de la sensitive, accompagneront aussi en beauté ces végétaux évocateurs d’ailleurs…
Le genre Pinus (famille des pinacées) est un des plus importants parmi les conifères, comptant plus de 120 espèces, puisqu’il renferme des arbres forestiers de premier plan comme le pin maritime (Pinus pinaster), le pin sylvestre (Pinus sylvestris), le pin noir (Pinus nigra). C’est parmi les pins de Californie que l’on trouve les arbres les plus vénérables au monde avec les Pinus longaeva de Great Basin, âgés de 5000 ans.
D’ordinaire, on réserve les pins aux très grands jardins, car ils présentent l’inconvénient de se dégarnir de la base en vieillissant et de couvrir une large surface s’ils sont plantés en isolé. Par ailleurs, les dernières grosses tempêtes survenues en France ayant déraciné un certain nombre de pins plantés proches des maisons, les propriétaires ont été incités à couper et à se méfier de l’installation de cette essence pourtant si majestueuse avec l’âge, notamment chez le pin parasol.
Aujourd’hui de nombreux cultivars de pins de taille modeste ont vu le jour et peuvent orner sans crainte un petit jardin, une rocaille voire un gros pot. Leur silhouette que l’on peut facilement façonner à la manière des bonsaïs et leur tolérance à la taille répétée des petits rameaux offre le loisir de posséder un pin quels que soient votre région et l’environnement urbain ou rural. Ces formes sont à la fois compactes et élégantes grâce à la finesse des aiguilles.
Les pins ont une origine très ancienne sur terre puisqu’elle précède celle des plantes à fleurs et date du Crétacé (130 MA). Il subsiste encore plus de 120 espèces ce qui témoigne de leur forte adaptabilité à une large gamme de conditions écologiques.
Le bois de pin est généralement assez tendre du fait d’une pousse rapide de l’arbre, parfois très riche en résine, et sert à la production de bois d’œuvre et de pâte à papier. La première forêt française est la forêt landaise, constituée du pin maritime (Pinus pinea), grâce au drainage des marais qui a fourni un sol médiocre sableux, très acide et pauvre ayant toutefois convenu à cette espèce.

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