Le Lonicera sempervirens ‘John Clayton’ est une délicieuse forme compacte du Chèvrefeuille de Virginie, une grimpante volubile réputée pour sa robustesse et sa floraison très remontante. Celui-ci grimpe jusqu’à 4 m de hauteur et s’habille d’un feuillage presque succulent, d’un beau vert bleuté, le plus souvent persistant en hiver. Bien que non parfumée, sa floraison séduit par sa durée : ses fleurs en tubes minces et d’un jaune lumineux se renouvellent du printemps à l’automne, voire presque toute l’année en climat doux. Cette variété possède d’excellentes capacités d’adaptation, ce qui permet de l’adopter du Nord au Sud de notre pays. Et sa culture est à la portée de tous les jardiniers, même inexpérimentés.
Le chèvrefeuille ‘John Clayton’ est issu du Lonicera sempervirens, originaire du sud-est des Etats-Unis. Il a été découvert et sélectionné sur le terrain d’une ancienne église à Gloucester, dans l’état de Virginie, et baptisé en l’honneur d’un botaniste américain du 17ème siècle. Très résistant au froid, il s’épanouit aussi bien dans les sols détrempés que dans les terres plus rocheuses et sèches en été. Cette plante apprécie les expositions ensoleillées ou mi-ombragée. Son feuillage disparaîtra en hiver dans nos régions les plus froides, mais persistera en climat moyen à doux. Les chèvrefeuilles appartiennent à la famille des Caprifoliacées.
‘John Clayton’, de croissance rapide, lance des tiges de 4 m qui portent des feuilles épaisses, opposées par paires, de deux types : celles de la base sont allongées et ovales (7.5 cm), celles qui sont en partie terminale, sous les fleurs, sont plus petites, plus arrondies et fusionnées en disque, de sorte que la tige semble les transpercer. Leur couleur évolue du pourpre au débourrement au gris-vert-bleuté un peu glauque à maturité. La floraison a lieu à l’extrémité des jeunes pousses, c’est à dire tout au long de la période de croissance, de mai-juin à septembre. Les fleurs en tubes minces, longues de 5cm, sont d’un jaune clair, et leur richesse en nectar attire les insectes butineurs. Elles sont réunies en bouquets fournis et presque plats, comme les rayons d’une roue, à l’aisselle des feuilles. Après pollinisation, elles produisent des baies rouges non comestibles mais appréciées des oiseaux. Les jeunes rameaux volubiles sont de couleur verte, leur écorce devient brune et s’exfolie avec le temps en dévoilant un jeune bois jaune paille.
Le Lonicera ‘John Clayton’ est fantastique pour cacher rapidement tout ce qu’il y a a cacher dans un jardin de taille modeste, depuis une vilaine clôture en grillage jusqu’à une cabane de jardin inesthétique. Laissé libre, il étoffera une haie en déperdition, ou agrémentera la lisière d’un bosquet… A mi-ombre, les idées d’associations avec des clématites ne manquent pas: on peut l’associer par exemple à de jolies clématites comme montana Mayleen, des rosiers grimpants comme Ghislaine de Féligonde ou encore des jasmins d’hiver (Jasminum nudiflorum) ou officinal, une passiflore rustique comme P. incarnata …
Lorsqu’il grimpe, le Chèvrefeuille lance des tiges pouvant atteindre 2 à 10 m de long en l’espace de quelques mois, permettant ainsi de garnir un treillage ou une clôture. Il présente un feuillage caduc ou persistant selon les variétés et offre une belle floraison blanche, jaune, orangée, rose ou rouge. Elle est généralement très odorante, en particulier en fin de journée.

Le Chèvrefeuille, s’il ne fait pas partie des sujets d’exception à acquérir à tout prix, trouve sa place dans tous les jardins. Il s’impose rapidement comme une évidence, à mi-ombre ou même à l’ombre qu’il tolère parfois très bien. Sa réussite ne dépend que d’une installation soignée, cette plante s’avérant très tolérante vis-à-vis de la nature du sol. Très accommodant, il se développe aussi bien dans un grand pot qu’en pleine terre. Il ne nécessite que peu d’entretien, hormis une taille annuelle lorsqu’il menace de s’échapper de l’espace qui lui est imparti.

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