Le Crataegus grignonensis ou Aubépine de Grignon est un petit arbre au port évasé et étalé, dépassant rarement 6 m de hauteur pour 4 m d’envergure. Quasiment dépourvu d’épines, les branches à l’écorce grise puis brune portent un feuillage coriace vert mat qui persiste longtemps avant de tomber. La floraison a lieu en mai sous forme de nombreuses fleurs parfumées blanches à rose pâle, réunies en corymbes. En automne, surviennent des fruits rouges luisants, très décoratifs et appréciés des oiseaux. Facile de culture et ornemental, cet arbre peu commun trouvera sa place dans tous les jardins, même petits.
Le Crataegus grignonensis est issu du croisement de l’Aubépine de Virginie ou « Ergot de Coq » (Crataegus crus-galli), espèce originaire d’Amérique du Nord, et de l’Aubépine du Méxique (Crataegus pubescens). Il appartient à la grande famille des Rosacées. Le premier spécimen aurait été découvert à Frankfurt en Allemagne en 1873.
Ce petit arbre d’une grande longévité, au bois très dur, mesure environ 6 m de hauteur pour 4 m d’envergure à maturité avec un port très évasé et dense. Le feuillage est alterne et caduc, mais peut être semi-persistant dans les régions où les températures ne descendent pas en-dessous de -5°C en hiver. Il est composé de feuilles simples de 2 à 5 cm de long de forme ovale, composées de 2 à 4 lobes. Les feuilles sont de couleur vert foncé terne, avec un revers plus clair. Elle offre de nombreuses fleurs parfumées blanches à rose pâle, réunies en corymbes denses et plats. Les corolles des fleurs comprennent 5 pétales arrondis et de nombreuses étamines à anthères rose clair devenant pourpres. En septembre-octobre, surviennent des fruits rouges luisants appelés « cenelles », d’environ 1,50 cm de diamètre. Ils sont de forme sphérique et sont consommées par les oiseaux.
Le Crataegus grignonensis s’adapte bien à tout sol bien drainé, même calcaire, en situation ensoleillée ou mi-ombragée. Peu exigeant et rustique, il se contentera éventuellement d’une taille d’équilibre en février. Avec son petit développement, il s’invitera dans les jardins de toutes tailles, en isolé ou intégré à une haie champêtre. Résistant à la pollution ainsi qu’aux embruns, c’est un excellent choix pour les jardins de ville ou de région côtière. Son seul point faible reste son système racinaire peu développé, ce qui le rend un peu vulnérable face aux vents forts. On lui réservera de préférence un emplacement abrité du vent, à l’intérieur d’une cour fermée, près d’un mur ou au premier plan d’un bosquet.
L’aubépine ou plutôt les aubépines – car il en existe de très nombreuses espèces – du genre Crataegus sont des petites arbres ou des grands arbustes caducs particulièrement rustiques. Nos deux espèces indigènes se nomment Crataegus laevigata et Crataegus monogyna. Ce sont d’ailleurs les deux principales espèces rencontrées dans le commerce.
Même si elles n’apprécient pas beaucoup de pousser à l’ombre dense, elles s’accommodent de toutes les autres situations et de tous types de sols, même les plus argileux. Si on ajoute à cela une rusticité à toute épreuve, les aubépines font partie des petits arbres fleuris les plus faciles à réussir au jardin.
Leur floraison parfumée blanche ou rose en mai fait le régal des abeilles. Tandis que leurs senelles, les petits fruits, ravissent les oiseaux et les micro-mammifères. L’enchevêtrement de rameaux épineux servira d’abri sûr à toute la faune du jardin.
C’est aussi une plante médicinale connue depuis l’antiquité dont les légendes et histoires locales foisonnent dans la littérature ou l’imaginaire collectif.
Dans un jardin naturel, au sein d’une haie libre un peu sauvage ou défensive, ou tout simplement comme un ravissant petit arbre ornemental dans un massif d’arbustes en compagnie d’autres arbustes fleuris (pommier d’ornement, buisson de beauté ou Sureau noir) : l’aubépine est clairement un indispensable à (re)planter dans nos jardins ! Alors songez à lui laisser une petite place…

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