Le Cyperus papyrus Cleopatra: quelle plus joli prénom aurait-on pu choisir pour baptiser cette forme miniature du majestueux Papyrus égyptien? Cette variété est semblable au type, dotée des mêmes qualités ornementales, mais réduite dans toutes ses parties. Elle ne porte pas de feuilles, mais forme de longues tiges élégantes qui déploient à leur extrémité des touffes de bractée très fines qui composent une sorte de parapluie d’aspect plumeux. Cette variété de taille modeste est parfaite pour les compositions exotiques, en bordure de bassin, ou dans un grand pot maintenu humide sur la terrasse, à hiverner en dehors de nos régions les plus clémentes.
Le Cyperus papyrus ou Jonc du Nil, de la famille des cypéracées, est originaire des rives du Nil. Il formait jadis, dans le lit et sur les berges de ce grand fleuve égyptien, des nattes ou des îles flottantes, ou de grands fourrés impénétrables, montant parfois à 5m de hauteur. Suite à l’aménagement des berges et à la construction de diverses infrastructures comme les grands barrages, il est devenu rare dans son milieu d’origine. Il est aujourd’hui cultivé dans toutes les régions tempérées pour ses fantastiques qualités ornementales, au jardin sous les climats les plus doux, mais aussi en serre ou en véranda. Il a donné naissance à quelques cultivars intéressants, comme la forme naine Cleopatra.
La variété ‘Cleopatra’ développe à partir de ses rhizomes de nombreuses tiges sans feuille, d’une section triangulaire de 0,5cm pour les plus grosses, atteignant sous nos climats environ 50cm de hauteur. Elle s’étend latéralement, sans limite théorique. Chaque tige porte à son extrémité une couronne de bractées très fine, sorte d’amas dense, vert clair, composé de tiges filiformes longues de 10 à 15 cm, évoquant un plumeau lorsque la plante est jeune. En fin de printemps apparaît au centre de chaque couronne une inflorescence d’aspect plumeux, composée de toutes petites fleurs de couleur crème, virant au brun à maturité. Ces fleurs donnent naissance à des graines qui seront dispersées par le vent. Le Cyperus papyrus se reproduit par dissémination de ses graines et de façon végétative, par croissance latérale de ses rhizomes. Contrairement à d’autres espèces, il ne se bouture pas par immersion de ses têtes dans l’eau.
Le Papyrus, merveilleuse plante de berge en climat très doux, est aussi une très belle espèce pour la terrasse, assez facile à cultiver pour peu que la terre dans laquelle il est installé reste toujours bien humide. Il fera merveille autour d’un petit bassin hors sol aménagé sur la terrasse par exemple, en compagnie de lis des caffres, de Physostegia virginiana ou de restios, d’autres plantes qui ressemblent à des graminées, splendides elles aussi aux abords des points d’eau. Ces vivaces séduiront les amateurs de plantes exotiques, en raison de leur silhouette bambusiforme, ou de leurs longues floraisons insolites. Son association en pleine terre ou en pot avec des cannas nains à feuillages pourpres ou verts, les Dierama, l’Iris versicolor ou encore un Gomphostigma virgatum est toujours réussie.
Les Papyrus appelés aussi Souchets à papier évoquent chez la plupart des gens les premiers supports papiers inventés par les Égyptiens et qui se sont conservés jusqu’à nos jours. La moelle coupée en fines lamelles tressées constitue la base de ce papier très résistant. La plante qui porte le nom scientifique Cyperus papyrus apparaît à maintes reprises de façon stylisée dans les peintures égyptiennes tout comme le Lotus qui symbolisent respectivement la Basse et Haute-Egypte et au-delà de çà, le Nil, source de vie pour cette civilisation vivant en marge du désert. Le delta du Nil abrite très peu de papyrus aujourd’hui mais en revanche, celui-ci connaît une utilisation croissante dans les jardins aquatiques, dans les massifs bien arrosés et même dans les compositions de fleurs saisonnières qui décorent nos villes en été.
L’effet spectaculaire du papyrus du Nil en fait sans doute la plus majestueuse des plantes aquatiques en climat doux, car elle souffre dès les premières gelées et disparaît si le thermomètre descend en-dessous des -3°C. Elle peut aussi se conserver assez aisément en intérieur dans un pot reposant sur une soucoupe profonde constamment remplie d’eau ou comme une plante verte dans une salle de bain ou encore se cultiver en annuelle. Offrez simplement à ce Papyrus avide de lumière et de chaleur un emplacement très ensoleillé et un abri sûr pour l’hiver.
Dans la maison, l’effet graphique est garanti même en hiver si vous disposez d’une véranda ou d’un emplacement derrière une baie vitrée orientée ou sud ou sud-ouest. La plante peut aussi hiverner dans une serre hors-gel. Ses ombelles plumeuses restent déployées, juchées à 2 m de hauteur voire beaucoup moins chez les cultivars sélectionnés pour réaliser les compositions florales. Les papyrus sont des plantes totalement vertes depuis la base jusqu’aux inflorescences même si les menues fleurs étincellent d’un jaune doux au sein des bractées filiformes. Lorsque l’inflorescence sèche, la tige meurt et de nouvelles pousses partant de la souche viennent la remplacer tandis que la touffe s’agrandit.
Les espèces de taille moyenne comme Cyperus glaber, Cyperus longus sont rustiques et peuvent décorer les berges d’un étang mêlées à des plantes de berge indigènes comme la Massette ou la Salicaire ou bien des plantes exotiques comme la Pontédérie, le Gunnera et le Thalia dealbata.
Cyperus papyrus

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