Le Microbiota decussata est un petit conifère étalé et prostré qui ressemble beaucoup à un genévrier rampant. Originaire de Sibérie, il résiste à tout et réussit dans les conditions les plus difficiles. Il porte des rameaux retombants à leur extrémité et forme des bouquets aplatis de feuilles écailleuses vert-jaunâtre, prenant une belle teinte bronze en hiver. Sa croissance est lente mais régulière, et il forme à terme un excellent couvre-sol, utile dans la rocaille ou sur un grand talus. Extrêmement rustique et résistant à la sécheresse, il se plait au soleil, dans tout sol drainé, même pauvre et calcaire.
Le Microbiota decussata est nommé par les anglophones « Cyprès rampant de Sibérie ». Ce conifère est endémique à une zone très restreinte qui se limite aux monts Sikhote-Aline, situés dans l’Extrême-Orient russe. Il appartient à la famille des cupressacées, regroupant des espèces voisines comme les cyprès et les chamaecyparis. Il présente un port compact et très étalé, pouvant atteindre au bout de nombreuses années 45 cm d’épaisseur et 2 à 4 m d’envergure. Cette espèce est adaptée aux températures et aux climats les plus rudes, ainsi qu’aux zones arides. Les branches étalées et arquées évoquent les frondes des fougères. Elles s’enracinent parfois sur le sol, permettant à la plante de coloniser une surface importante. Son feuillage persistant est constitué de feuilles écailleuses de 2 à 4 mm de long, elles sont imbriquées les unes dans les autres et disposées à plat sur les rameaux. Du printemps à l’automne, le feuillage arbore une teinte vert clair à jaunâtre, pour prendre progressivement une teinte bronze parfois teintée de rouge en climat froid, en hiver. Les cônes brun pâle sont minuscules, ils ne mesurent que 2 à 3 mm de long et ne contiennent chacun qu’une seule graine fertile.
Le Microbiota decussata est un conifère extraordinaire, d’une grande frugalité, qui conquiert l’espace dans les zones les plus difficiles du jardin, en plaine ou en montagne, pour peu qu’elles soient ensoleillées. On l’adoptera sans réserve dans un jardin sec, sur un grand talus, parmi les rochers, au-dessus d’un mur ou d’un muret. Il s’accorde bien avec les lignes géométriques et les ouvrages maçonnés. On peut aussi l’installer à proximité d’un point d’eau, en surplomb, dévalant un éboulis rocheux. Il s’adapte aussi très bien à la culture en pot. Les réelles qualités graphiques des conifères s’imposent naturellement dans la conception d’un jardin contemporain, qui préfère l’esthétisme des formes, des silhouettes et des textures à la valse des floraisons. Ces plantes à la permanence rassurante structurent durablement un massif, marquent les allées, bordent la terrasse, se substituant aisément à la présence forte du buis taillé. Elles s’associent bien aux graminées échevelées comme les stipa, ou aux bruyères (Erica x darleyensis, Erica multiflora) au tempérament très complémentaire. Le tout est de jouer avec les volumes et les couleurs.
Découverte en 1923, l’existence de cette espèce fut pendant 50 ans ignorée du monde occidental, en raison de l’isolement et de la politique du secret pratiquée par l’ex URSS.
Le Taxodium et en particulier le Taxodium distichum surnommé Cyprès chauve ou Cyprès de Louisiane est un conifère remarquable à plus d’un titre ! Dans la grande famille des conifères, il est l’un des rares membres à perdre son feuillage à l’automne, d’où son nom vernaculaire de «Cyprès chauve ». Mais avant de se dévêtir de sa livrée resplendissante, ce conifère caduc magnifie le jardin avec son feuillage plumeux, doux au toucher, d’un vert très frais au printemps qui prend de belles colorations automnales rouille puis brun-doré en avant de tomber. Bien qu’il se dénude à la morne saison, il ne perd rien de sa majesté en hiver !
Le Taxodium constituera un arbre d’exception traversant les siècles, qui fera la fierté du jardinier qui l’a planté. Il fait partie de ces arbres qui ne meurent jamais, affichant une longévité de plus de 1000 ans ! Avec son port pyramidal et sa taille adulte entre 20 à 25 m de hauteur, il vaut mieux le réserver aux jardins spacieux. Cette essence de lumière et de sol frais à humide mérite un emplacement de choix ! Par chance, certaines variétés comme ‘Pevé Minaret’ ne dépassant pas 3 m de hauteur pour 1 m d’envergure conviendront bien aux jardins de taille moyenne ou aux bacs sur la terrasse.
Très rustique, résistant aux maladies, il est également l’un des rares conifères à pousser dans les sols inondés et marécageux, bien qu’il s’adapte en sol ordinaire, profond et restant frais. Il ne nécessite pas ou peu d’entretien après les premières années, ne réclamant qu’un sol ne desséchant jamais.
Si vous possédez un grand jardin au sol humide ou un point d’eau, laissez ce géant de Louisiane vous tenter !
Taxodium distichum

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