Le Dendroseris litoralis (syn. littoralis), communément appelé arbre chou (Cabbage tree en anglais) en raison de l’aspect de ses feuilles, est une bien curieuse plante vivace arbustive, endémique de l’île Robinson Crusoé, l’une des îles volcaniques de l’archipel Juan Fernández situées au large des côtes du Chili. Menacée de disparition sur son île natale, notamment en raison des chèvres introduites, cette plante a été abondamment multipliée en Europe par les collectionneurs et les amateurs de raretés. Cette superbe créature constitue en effet une excellente plante de véranda, de serre ou d’intérieur, prisée pour son allure exotique, ses feuilles spectaculaires et sa superbe floraison orange.
Le Dendroseris littoralis appartient à la famille des Astéracées, c’est un cousin des asters et du tournesol. Sur son île, gouvernée par un climat frais et plutôt humide, cette plante pousse dans les zones rocheuses et sèches, mais elle aura de gros besoins en eau et nécessitera un arrosage régulier si elle est cultivée en pot. De même, sous nos climats, il est préférable de l’abriter du soleil brûlant et du vent qui abimerait ses feuilles. Dans de bonnes conditions, elle s’avère vigoureuse et de culture assez facile. Sa rusticité est évaluée à -4 ou -5 °C en pointe, pour un sujet bien établi.
L’arbre chou se caractérise par un port original, qui n’est pas sans rappeler un palmier : la plante produit plusieurs tiges qui s’épaississent et deviennent ligneuses et noueuses avec l’âge, chacune étant surmonté d’un bouquet de grandes feuilles. Sa croissance est assez rapide, l’ensemble atteint environ 2,50 m de hauteur pour 1,50 m d’envergure. En pleine terre, ses dimensions peuvent être plus imposantes. Les jeunes troncs présentent des cicatrices de feuilles blanchâtres. Le feuillage, persistant en hiver, est composé de feuilles ovales, épaisses, de texture caoutchouteuse, luisantes, mesurant jusqu’à 46 cm de long. Elles sont comestibles. La floraison a lieu au printemps ou en été en France, sur des plantes matures âgées de 4-5 ans. Au cœur des feuilles paraissent de longues et belles inflorescences pendantes composées de fleurs en capitules, penchées vers le sol, qui rappellent des glands de passementerie. Le coloris de leurs ligules ou pétales est un orange très vif. Dans la nature, ces fleurs sont pollinisées par des colibris qui viennent y puiser un nectar bien sucré.
Le Dendroseris du littoral, en pleine terre, s’acclimatera plus facilement dans les jardins côtiers bretons ou normands, car il apprécie les climats frais et humides. On le placera bien entendu en isolé, ou bien en vue devant un fond de végétation assez neutre (haie persistante, oléarias, Elaeagnus). Dans un massif à connotation exotique, on peut l’associer à des callistemons à fleurs rouges (Callistemon citrinus ‘Splendens’) ou aux Erythrines, à l’arbre de feu du Chili, au Lapageria…. Pour les jardiniers plus continentaux, il reste une belle plante d’orangerie. Dans une serre ou une véranda, il composera avec un oranger, un myrte, un Tibouchina ou un mimosa un quatuor extrêmement décoratif, évoquant des paysages au charme et aux parfums exotiques.
Les Olearias sont de beaux arbrisseaux très appréciés pour former des haies ou brise-vent dans un jardin de bord de mer, épargné par les fortes gelées. Leur feuillage persistant, leur croissance rapide et leur silhouette dense permettent de former des écrans protecteurs face au vent, en première ligne face aux embruns.
En prime, au printemps et en été, ils se couvrent d’une abondante floraison blanche, rose, pourpre, ou bleue rappelant celle des asters.
Si le plus connu est l’Olearia (x) haastii, également appelé « Aster en arbre », il existe d’autres espèces ou variétés, toutes aussi intéressantes comme l’Olearia virgata avec son fin feuillage de romarin et l’Olearia solandri ‘Aurea’ au feuillage jaune-bronze. Tous comptent parmi les meilleurs arbustes persistants pour constituer des brise-vent efficaces en zone côtière.
Rustiques jusqu’à environ -8-10°C, les Olearia trouvent naturellement leur place dans les jardins de la façade océanique ou méditerranéenne. Relativement tolérants, ils se plaisent dans un sol léger, drainé, mais plutôt frais en été.
Très florifères, ils sont précieux pour créer un décor permanent en climat doux. Découvrez nos conseils pour bien les cultiver !
Olearia solandri ‘Aurea’, Olearia x scilloniensis et Olearia macrodonta (© Leonora Enking)

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