L’Eriostemon myoporoides, aujourd’hui appelé Philotheca myoporides, est un arbuste très florifère et aromatique apparenté au Boronia et aux agrumes, qui ravira les amateurs de plantes australiennes. Il forme une masse globalement arrondie, couverte d’un feuillage lustré, vert sombre, sur lequel se détachent des boutons floraux roses s’ouvrant en petites fleurs étoilées blanches, de texture cireuse, au parfum suave et sucré. Il fleurit dès la fin de l’hiver, et durant une longue période. A l’aise dans les sols acides à neutres, il résiste à de courtes gelées de l’ordre de -10°C en sol drainé. Si vous possédez un jardin situé sur la façade océanique de notre pays, de la Bretagne du sud à l’Aquitaine, cet Eriostema devrait se plaire en pleine terre dans votre jardin, dans un massif de terre de bruyère. Comme il se comporte bien en pots, les jardiniers des climats plus continentaux pourront l’admirer sur la terrasse durant toute la belle saison, et le rentrer l’hiver à l’abri d’une serre ou d’une véranda peu chauffée.
L’ériostème à fleurs de Myoporum est une plante de la famille des rutacées, originaire du sud-est de l’Australie. Son habitat naturel est constitué de zones forestières ouvertes. l’Eriostemon myoporoides, aujourd’hui classé dans le genre Philoteca, est assez peu connu en France, mais le plus répandu en culture: cet arbuste à floraison hivernale, ou du moins précoce, a fait son apparition en Europe dans les années 1820.
Bien que l’espèce Philotheca myoporoides soit représentée par 9 sous-espèces, celle qui est multipliée en horticulture forme un buisson arrondi et dense capable d’atteindre 2 m en tous sens, souvent plus large que haut. Ramifié dès la base, il présente des tiges verruqueuses qui portent des feuilles persistantes, de forme oblongue, pointues à leur extrémité, longues de 10cm. Leur limbe épais est d’un vert assez soutenu, vif, riche en huiles essentielles. Lorsqu’on les froisse, elles dégagent un arôme qui rappelle celui de la fleur d’oranger. En climat doux, les fleurs apparaissent dès le mois d’octobre, rassemblées en bouquet de 3 à 5 boutons roses, à l’aisselle des feuilles. La floraison dure jusqu’en mars, ou selon le climat, de février à mai. Les boutons éclosent en une corolle étoilée composée de 5 pétales blancs, cireux, parfois nuancés de rose, entourant des étamines orangées soudées en tube. Ces fleurs mesurent 2 cm de large, mais elles sont si nombreuses en hiver et au printemps qu’elles font presque disparaître le feuillage.
Cet Eriostemon ne résiste pas à des gelées inférieures à -10°C, supporte mal les excès de calcaire et d’arrosage et préfère la mi-ombre. Ses exigeances sont claires, et doivent être respectées pour réussir sa culture et profiter de sa magnifique floraison. En dehors de certaines zones bien ciblées de notre littoral méditerranéen ou, plus largement, le long de la façade atlantique, il semble préférable de le cultiver en pot, dont ont contrôlera le substrat et les conditions d’hivernage. Au jardin, il s’associera par exemple au Boronia heterophylla, Galvezia speciosa, au Gomphostigma virgatum, aux genêts à balais ou encore aux bruyères arbustives blanches, roses ou rouges. Sur la terrasse ou le balcon, on peut l’entourer d’un Plumbago du Cap, doté d’une longue floraison bleue, d’un Tibouchina ou encore d’un Leptospermum Wiri Kerry.

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