L’Eucalyptus deanei, plus communément surnommé Gommier de Deane ou Gommier bleu montagne, fait partie de ces grands arbres qui peuplent les vastes forêts montagneuses du sud-est de l’Australie. Les plus beaux spécimens atteignent 65 à 80 mètres dans le Parc national des Blue Mountains. D’une stature incroyable, il se distingue par son tronc formant un fût très droit recouvert d’écorces particulièrement colorées qui contrastent bien avec la végétation d’un joli vert soutenu. Sa floraison blanc crème est assez discrète, au milieu de la masse du feuillage, mais extrêmement parfumée et attractive pour les abeilles. Avec une rusticité de l’ordre de -7 à -8°C, il va préférer un climat tempéré, de type océanique, dans des sols secs à frais, bien drainé, pas trop aride en été. De croissance rapide, ce bel arbre remarquable, structure le paysage d’un jardin suffisamment grand pour l’accueillir.
L’Eucalyptus deanei, synonyme d’E. saligna var. parviflora, est une espèce endémique de l’est de l’Australie, plus particulièrement du centre de la côte est de la Nouvelle-Galles du Sud, sur une zone allant de Picton à Singleton et une zone s’étendant d’Armidale jusqu’à l’extrême sud-est du Queensland. Il prospère dans les hautes forêts humides sur des sols alluviaux sablonneux, et sur les pentes et les plateaux granitiques, à une altitude entre 300 et 1000 m. Dans ces régions, le climat est subtropical avec des influences continentales fortes, ce qui donne une ambiance froide en hiver (3 à 15°C) et douce à chaude en été (15 à 27°C), avec des précipitations de l’ordre de 1100 mm/an s’étalant sur tous les mois de l’année. Appartenant à la famille des Myrtacées, il est communément appelé : Gommier de Deane ou Gommier bleu montagne ou parfois Gommier à feuilles rondes. Henry Deane (1847–1924), un ingénieur ferroviaire, mais aussi un botaniste réputé en particulier dans les domaines des eucalyptus, des orchidées et de la paléobotanique, a donné son nom à cette espèce.
Cet eucalyptus forme un grand arbre, au fut droit et à la cime étalée. De croissance rapide, dans son espace naturel, il atteint une hauteur de 40 à 50 m pour 15 à 25 m d’envergure. Il s’élève généralement sur un tronc unique qui part d’une souche nommée lignotuber* située juste sous la surface du sol. Jeune, il arbore des rameaux de forme arrondie ou carrée, portant un feuillage juvénile, composé de feuilles, pétiolées, opposées sur 6 nœuds, puis alternes, rondes à ovales, de 4 à 10 cm de long pour 3 à 6 cm de large, vertes et brillantes. Puis, au fil de son développement, les feuilles, pétiolées, sont alternes et prennent une forme lancéolée de 8 à 18 cm de long pour 2 à 4 cm de large, d’un joli vert foncé dessus, plus pâle dessous. Les feuilles coriaces sont très aromatiques et dégagent un parfum de menthol, lorsqu’on les froisse, riche en eucalyptol. En vieillissant, l’écorce, sur la partie inférieure du tronc, est persistante, écailleuse, grise ou brune ; et sur la partie supérieure l’écorce est lisse, poudreuse, blanche ou crème, avec des taches jaunes, roses, grises ou orangées. La floraison se produit principalement au printemps et au début de l’été, mais occasionnellement, elle peut se produire à d’autres moments. Elle ne constitue pas un véritable centre d’intérêt, noyée dans la masse du feuillage. L’inflorescence, disposée à l’aisselle des feuilles, sur un court pédoncule, est composée de 7, 9 ou 11 boutons floraux réunis en une ombelle serrée et s’épanouissent en petites fleurs aux nombreuses anthères blanc crème, formant un pompon. Riche en nectar, elles sont très attractives pour les abeilles et les oiseaux. Après la floraison, les fruits, appelés “gumnut“, apparaissent sous forme d’une capsule ligneuse, hémisphérique, divisé en 3 ou 4, qui renferment les graines de 1 à 2 mm de long, de couleur brune ou grise.
Cet eucalyptus possède un *lignotuber, constitué par un renflement riche en amidon qui se forme sur les racines juste sous la surface du sol. Cet organe lui permet de repartir de la souche en cas de gel sévère, d’incendie ou de taille à ras. La plante produit également de nombreuses pousses à partir de bourgeons dormants situés sous son écorce, ce qui lui permet de répondre parfaitement bien aux opérations de recépage, d’étêtage ou de taille plus sévère.
Le Gommier de Deane est arbre attrayant et robuste qui trouve sa place dans un grand jardin, planté en isolé, dans un espace dégagé, pour apprécier la beauté de ses écorces et l’élégance de sa stature. Afin de mettre en évidence son port architectural, il se conduit sur un tronc unique. Avec une rusticité de l’ordre de -7 à -9°C, il va préférer un climat tempéré, de type océanique, avec des sols secs à frais, bien drainant, mais il redoute les périodes de longues sécheresses, les sols trop argileux ou trop calcaires. À l’aise dans les sols humides, mais pas marécageux, il a la capacité de pouvoir les assécher. Avec un système racinaire très développé, il faut être vigilant sur le choix de son emplacement, en le tenant notamment à l’écart des fondations d’une maison ou des canalisations.
De petite taille, l’Eucalyptus gunnii ‘Baby Blue’ peut être cultivé en pot
Au jardin, les Eucalyptus sont des plantes peu exigeantes, que l’on choisira en fonction de leurs préférences en matière de sol (frais, sec, calcaire, acide), de leur rusticité, mais aussi de leur développement : tenez compte des informations concernant la taille adulte de la variété, car en deux à trois ans, la croissance peut être spectaculaire ! L’eucalyptus s’utile en isolé, en bosquet, en haie brise-vent ou en fond de massif. Sa touche légère, souvent argentée, son écorce claire étonnamment bariolée et surtout sa vitesse de croissance apporte un exotisme indéniable dans un jardin méditerranéen. Plantez-le au côté d’arbustes de terrain sec comme les myrtes, cistes, Hakea, Leptospermum et Callistemon. Les espèces de faible vigueur se cultive très bien en bac, apportant une touche moderne par leur graphisme et leur coloris métallique.
L’Eucalyptus, qui jouit d’une croissance permanente et d’un profond système racinaire, est très gourmand en eau et capable d’assécher des marais tout en ayant la capacité de résister à la sécheresse. Il a été largement planté en zone subtropicale et tropicale notamment pour lutter contre la malaria transmis par les moustiques mais aussi pour lutter contre l’érosion des sols, pour alimenter les usines de pâtes à papier et servir de combustible.
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