L’Eucalyptus rubida, surnommé gommier chandelle est une espèce de taille moyenne à grande, qui forme un arbre à port arrondi, parfois étalé lorsqu’il est planté en isolé. Très ornemental par sa belle écorce blanchâtre, cet Eucalyptus arbore un beau feuillage persistant bleuté au stade juvénile, puis vert-bleu. Sa floraison blanche qui peut apparaître à différents mois de l’année est relativement discrète. C’est l’un des plus rustiques du genre, pouvant être acclimaté dans la plus grande partie de la France, d’autant qu’il accepte de nombreuses conditions de culture, tolérant même les sols modérément calcaires. Une belle espèce à croissance assez rapide qui mérite d’être plus souvent plantée.
Les Eucalyptus sont des membres de la grande famille des Myrtacées, riche d’environ 130 genres répartis dans les régions tropicales et tempérées chaudes du globe. On dénombre approximativement 800 espèces d’Eucalyptus, presque toutes originaires d’Australie. C’est le cas de celle-ci, implantée dans une vaste aire qui va des montagnes de l’est de la Nouvelle-Galles du Sud, aux Alpes australiennes de l’état de Victoria et s’étend jusqu’au sud-est de la Tasmanie, en situation de coteaux, plateaux et versants montagneux, sur des sols pauvres et peu profonds. On en distingue deux sous-espèces dans la nature, qui se différencient principalement au niveau de l’écorce, l’une étant lisse, l’autre rugueuse. De croissance plutôt rapide, l’Eucalyptus rubida pousse le plus souvent dans des sols pauvres.
Il forme un arbre de 20 m de haut, parfois plus, au port un peu évasé ou arrondi, d’une quinzaine de mètre d’envergure. Certains sujets isolés peuvent adopter un port plus étalé et former des sujets majestueux, plus larges que hauts. D’une façon générale, cette espèce présente une certaine variabilité génétique, qui peut aussi se manifester au niveau de la coloration de l’écorce. En général, celle-ci a une belle teinte blanche, elle est souvent pulvérulente et peut se mêler de gris, voire de beige ou de rosé. À la base du tronc, l’écorce peut être rugueuse alors qu’elle est lisse ailleurs, tandis que persistent des lambeaux de couleurs variables çà et là, notamment sur les grosses branches. Dans tous les cas, elle est bien décorative et participe grandement à l’intérêt de cette espèce.
Cet Eucalyptus présente la particularité, assez commune chez ce genre, de développer un lignotuber, formation souterraine riche en amidon destinée à reconstituer la partie aérienne en cas de destruction (par le feu notamment). Il possède ainsi la faculté de pouvoir rejeter de souche, de nombreux bourgeons axillaires se développant alors en tous sens. C’est un atout, car cela lui permet de très bien réagir à la taille, et même au recépage, ce qui permet de rajeunir un sujet.
Son feuillage juvénile est particulièrement décoratif, constitué de feuilles orbiculaires de 2,5 à 6 cm de diamètre, d’une belle teinte bleutée, dépourvues de pétioles et insérées face à face sur les rameaux. Les tiges portant ce feuillage peuvent être utilisées dans des arrangements floraux, tels que les fleuristes aiment à les confectionner. Le feuillage adulte est constitué de feuilles alternes, beaucoup plus grandes, lancéolées à falciformes, mesurant de 8 à 17 cm de long et de 0,8 à 3,4 cm de large. Elles ont une couleur variable, verte, gris-vert ou vert-bleu, et un aspect souvent un peu terne. Persistant, le feuillage est décoratif toute l’année.
La floraison, elle, est un peu trop discrète pour être qualifiée de vraiment ornementale. Les fleurs blanches, constituées de bouquets d’étamines comme chez de nombreuses Myrtacées, sont certes jolies, avec leur aspect de pompons, mais de petite taille et groupées en corymbes axillaires de 3 seulement, elles ne constituent pas un véritable centre d’intérêt, noyées dans la masse du feuillage.
Bien rustique, l’Eucalyptus rubina peut résister à des gels jusqu’à -15°C. C’est une espèce peu exigeante quant à la nature du sol, poussant aussi bien en sol neutre qu’acide et tolérant même une certaine proportion de calcaire. Appréciant les sols frais à humides, mais bien drainés, il peut aussi s’ajuster à des épisodes de sécheresse une fois bien raciné. Un arrosage occasionnel dans ces conditions sera néanmoins toujours bénéfique.
Facile à acclimater dans la plupart de nos régions, exceptées celles trop froides ou trop sèches, l’Eucalyptus rubida constituera la pièce maîtresse d’un jardin de taille moyenne, capable de l’accueillir. Sa belle écorce, son feuillage persistant et son port élégant, bien équilibré, seront autant d’atouts visuels pour animer une scène d’inspiration exotique, même en climat frais. Vous pourrez l’accompagner d’autres plantes dans le même esprit, comme l’Asiminier (Asimina triloba), un petit arbre d’allure tropicale, mais bien rustique, qui donne des fruits à l’aspect de mangue, et au goût hybride avec celui de la banane. Un Kaki (Diospyros kaki) vous permettra aussi de profiter de délicieux fruits, tout en ajoutant à votre scène un petit arbre au feuillage vert foncé, lustré, magnifique et évocateur de contrées lointaines.
De petite taille, l’Eucalyptus gunnii ‘Baby Blue’ peut être cultivé en pot
Au jardin, les Eucalyptus sont des plantes peu exigeantes, que l’on choisira en fonction de leurs préférences en matière de sol (frais, sec, calcaire, acide), de leur rusticité, mais aussi de leur développement : tenez compte des informations concernant la taille adulte de la variété, car en deux à trois ans, la croissance peut être spectaculaire ! L’eucalyptus s’utile en isolé, en bosquet, en haie brise-vent ou en fond de massif. Sa touche légère, souvent argentée, son écorce claire étonnamment bariolée et surtout sa vitesse de croissance apporte un exotisme indéniable dans un jardin méditerranéen. Plantez-le au côté d’arbustes de terrain sec comme les myrtes, cistes, Hakea, Leptospermum et Callistemon. Les espèces de faible vigueur se cultive très bien en bac, apportant une touche moderne par leur graphisme et leur coloris métallique.
L’Eucalyptus, qui jouit d’une croissance permanente et d’un profond système racinaire, est très gourmand en eau et capable d’assécher des marais tout en ayant la capacité de résister à la sécheresse. Il a été largement planté en zone subtropicale et tropicale notamment pour lutter contre la malaria transmis par les moustiques mais aussi pour lutter contre l’érosion des sols, pour alimenter les usines de pâtes à papier et servir de combustible.

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