Grevillea Lanigera Mount Tamboritha

La Grevillea lanigera ‘Mount Tamboritha’, contrairement aux grévillées buissonnantes habituellement plantées dans les jardins, est un arbuste rampant qui se développe en couvre-sol. Il séduit d’abord par son petit feuillage dense, presque globuleux, de couleur vert-de-gris, d’aspect un peu laineux, qui reste décoratif toute l’année. Sa floraison rose et crème, de la fin de l’hiver au printemps, apporte une réelle touche de douceur aux massifs et aux rocailles à une période de l’année ou les arbustes fleuris sont encore rares. De croissance rapide, résistant à la sécheresse estivale, sans entretien, c’est une plante facile à cultiver en sol très drainé à tendance sableuse ou acide et en climat doux. En dehors de nos régions épargnées par les fortes gelées, on l’adoptera dans une vasque, un bac plus large que haut, à remiser l’hiver en serre froide. 

La Grevillea lanigera est un arbuste de la famille des protéacées originaire des montagnes du sud-est australien. La variété ‘Mount Tamboritha’, parfois nommée G.lanigera compacta, serait une forme spontanée de cette plante qui aurait été trouvée sur la côte de l’état de Victoria. Particulièrement ornementale, elle a été abondamment plantée en Australie. Beaucoup de Grevillea sont des espèces pionnières dans leur environnement naturel : elles supportent les sols secs assez pauvres mais non calcaires, et exigent le plein soleil pour fleurir. De croissance rapide, atteignant sa taille adulte en 3-4 ans, cet arbuste au port prostré occupera en moyenne 15-25cm de hauteur pour 1 m 50 d’envergure. Ses petites feuilles étroites possèdent un bord recurvé qui leur confère un aspect un peu cylindrique. Elles sont couvertes de poils laineux, en particulier au revers, responsables de leur couleur vert cendré. La floraison a généralement lieu de février à juin, sans interruption, avec un pic en mars-avril. Les fleurs de couleur rose tendre sont lavées de rose vif, parfois de rouge et de blanc-crème. Elles sont sans pétales, composées de styles pétaloïdes enroulés sur eux-mêmes et de longues étamines recourbées. Elles sont regroupées en petites grappes dressées. Le système racinaire de cette plante est très touffu en surface, ce qui se traduit par une adaptation aux sols pauvres en nutriments et à la sécheresse estivale. Selon certains observateurs, la variété ‘Mount Tamboritha’ semble plus résistante aux attaques de Phytophtora que l’espèce-type.

La Grevillea ‘Mount Tamboritha’, comme beaucoup d’autres plantes, n’est pas difficile à cultiver dès lors que les conditions lui conviennent. Cet arbuste ne demande aucun entretien et se passe d’arrosage en été une fois bien installée. On l’adoptera sans réserve dans un jardin côtier épargné par les fortes gelées, mais dans un sol léger, filtrant, plutôt acide. Particulièrement adapté au climat méditerranéen, il forme un ravissant couvre-sol entre les pierres d’une grande rocaille, et compose un ravissant manteau fleuri au-dessus d’un muret. Dans cet usage, il accompagnera un romarin rampant, un Iberis sempervirens, leurs floraisons respectivement roses, bleues et blanches composant une jolie scène pastel dès les premiers beaux jours. Un Callirhoe involucrata, un Erigeron glaucus ‘Sea Breeze’ et une Artemisia caucasica, fleurissant un peu en décalage, prendront le relai jusqu’en été. Dans un jardin exotique ou méditerranéen, on pourra l’associer aux protées, Agave, Aloe, sedums rampants, Crassula, Delosperma et bien d’autres encore. La culture en bac permet à la fois de contrôler la composition du substrat et d’hiverner l’arbuste dans une serre froide ou une véranda très lumineuse et peu chauffée.