Le Fagus sylvatica Purpurea Pendula est une magnifique forme à feuillage pourpre du hêtre pleureur. C’est un arbre de croissance assez lente, au développement modéré, qui peut facilement être contenu par la taille, ce qui permet de l’adopter dans un jardin de taille moyenne et même de le cultiver dans un grand bac pendant plusieurs années. Comme celui de tous les hêtres, son feuillage prend une belle coloration à l’automne, et il reste accroché aux branches jusqu’à la fin de l’hiver. Décoratif tout au long de l’année, même en hiver lorsqu’il dévoile sa belle architecture, ce hêtre se place le plus souvent en isolé.
Le Fagus sylvatica Purpurea Pendula est un arbre qui peut devenir assez imposant au fil du temps, mais néanmoins plus compact que son cousin sauvage A terme, il peut atteindre 4 à 6 m de hauteur pour 3 à 4 m d’envergure et peut vivre très longtemps. Son tronc cylindrique est recouvert d’une écorce lisse de couleur gris clair. Son ancêtre est originaire de l’Europe centrale au Caucase, c’est une des espèces les plus présentes en forêts européennes et il recouvre 10% des forêts françaises. Son bois rougeâtre est utilisé en ébénisterie et pour la fabrication d’outillages et de jouets en bois ainsi qu’en bois de chauffage.
La forme ‘Purpurea Pendula’ a été sélectionnée Allemagne vers 1865, c’est un arbre très populaire, souvent planté dans les parcs et les jardins de taille modeste. Sa croissance est assez lente au cours des premières années, elle s’accélère un peu par la suite. Il est souvent greffé sur tige à une hauteur prédéterminée. Les branches charpentières sont plongeantes, tandis que les jeunes rameaux souples et longs pendent parfois jusqu’au sol. Son feuillage est très dense, il est composé de feuilles disposées de façon alterne sur les rameaux, de forme ovoïde, mesurant 4 à 10 cm de long, très brillantes. Elles naissent de couleur rouge, devient peu à peu rouge-brun puis pourpres, verdissent un peu en été prennent une couleur rouge orangé décorative lorsqu’arrive l’automne. Ces feuilles sont marcescentes, c’est-à-dire qu’elles sèchent tout en restant sur l’arbre et ne tombent au sol qu’en fin d’hiver, juste avant l’arrivée des nouvelles feuilles.
Les fleurs surviennent presqu’en même temps que les feuilles. D’avril à mai, des fleurs monoïques apparaissent. Les fleurs mâles jaunes sont réunies en chatons pendants de 40 à 60 mm. Les fleurs femelles vertes sont regroupées par 2 à 4 dans un involucre au bout des rameaux. Le Fagus sylvatica Purpurea Pendula donne des fruits appelés faînes de couleur brun luisant, recouvert d’aiguillons hérissés. Ces fruits, de 12 à 18 mm de long, sont comestibles en petite quantité. Les montagnards l’utilisaient autrefois pour fabriquer de la farine.
Magnifique specimen à installer en isolé dans un jardin, le hêtre pourpre pleureur est plus adapté aux petits espaces que les variétés habituelles. Il se développe particulièrement bien dans les sols frais mais pas trop humides, bien drainés et riches en humus. Il peut être intégré dans une haie ou dans un grand massif arbustif. On peut aussi le former en topiaire, le cultiver dans un grand bac ou en faire un bonsaï. Les amateurs de petits arbres originaux apprécieront aussi le noisetier pourpre, le noisetier tortueux ou encore le bouleau pleureur Crispa.
Essence bien connue des forêts d’Europe de l’Ouest, le hêtre commun ou fayard est un bel arbre au tronc vertical qui peuple ce qu’on appelle en écologie des hêtraies. Il existe une dizaine d’espèces du genre Fagus toutes réparties sur l’Hémisphère nord dans les zones tempérées. Son feuillage marcescent rappelle un peu celui du charme, mais les feuilles sont velues et non dentées.
Malgré son encombrement, on peut tout à fait l’accueillir au jardin en isolé, en adoptant des variétés moins encombrantes ou plus simplement en l’utilisant en haie taillée strictement grâce à son incroyable résistance à la taille. Mais c’est aussi l’une des plus belles essences caduques pour s’essayer à l’art du bonsaï.
C’est un arbre qui résiste au froid les plus intenses en hiver. Hélas, a contrario, la chaleur et la sécheresse ne lui plaisent pas. La culture dans le sud de la France est donc à oublier ! De plus, les changements climatiques récents le font doucement se « déplacer » vers le nord de l’Europe au profit d’un autre arbre bien connu : le chêne.
Les hêtres se plaisent dans tous les sols bien drainés, assez fertiles, mais protégés des vents violents, car leur système racinaire est assez réduit par rapport à leur taille.

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