L’Ilex crenata ‘Glorie Dwarf’ est une variété de houx crénelé de croissance lente au port très compact. Aussi large que haut, il présente de petites feuilles vert foncé, luisantes, non piquantes et persistantes toute l’année. Sa petite taille, son feuillage très dense et sa très bonne aptitude à la taille le prédestinent à la formation de topiaire, ces sculptures végétales indissociables des jardins à la française. Poussant bien à mi-ombre, voire au soleil, il a besoin d’un sol un peu humide, mais bien drainant, neutre à légèrement acide. Sa bonne rusticité permet de profiter de ses qualités dans la majeure partie de la France, excepté en zone méditerranéenne, trop sèche et trop chaude pour lui. Il constitue en conditions favorables une bonne alternative au buis.
Ilex crenata, l’espèce-type, est originaire des régions tempérées d’Asie (Chine, Japon, Russie). Elle a été introduite en Europe au XIXᵉ siècle et en France en 1895.
Elle présente des rameaux rigides, des petites feuilles lustrées vertes et de forme convexe ressemblant aux feuilles du buis et mesurant de 1 à 3 cm de long. Des fleurs blanc verdâtre, très discrètes (5 mm), apparaissent au mois de mai-juin. C’est une plante dioïque, c’est-à-dire qu’un pied est soit femelle, soit mâle. En automne, les pieds femelles portent de petites baies noires, brillantes, de 2 à 6 mm qui perdurent tout l’hiver. Dans son habitat d’origine, cet arbuste peut dépasser les 5 m de haut, ce qui n’est pas le cas dans nos jardins.
De nombreuses variétés sélectionnées ont une croissance bien moindre, ainsi ‘Glorie Dwarf‘ atteindra chez nous seulement 70 cm en tous sens. Sa principale qualité vient de sa ramure très dense, et de son feuillage vert foncé lustré, les feuilles légèrement dentelées (crénelées) ne dépassant pas 2 à 3 cm. Il s’agit ici d’un clone femelle.
Ce houx ‘Glorie Dwarf’ pourra être formé en boule, en haie basse, ou d’autres formes et trouvera sa place dans les jardins à la française, japonais (c’en est une composante historique) ou contemporains. En résumé, tous jardins où le volume et la couleur prennent le pas sur l’individualité de la plante. On l’associera harmonieusement à d’autres plantes à feuillage miniature, comme l’Acaena inermis ‘Purpurea’, charmant couvre-sol vivace au feuillage ciselé variant du pourpre au rouge, avec parfois un peu de vert. La petite campanule ‘Dickson’s Gold’ à feuillage jaune-vert et aux fleurs étoilées bleues sera également de bonne compagnie pour notre houx miniature. Du fait de sa croissance lente, de ses dimensions adultes réduites et de sa très bonne tolérance à la taille, l’Ilex crenata ‘Glorie Dwarf’ se prête aussi vraiment bien à la culture en bac ou en pot décoratif.
Bien que présent en France depuis plus d’un siècle, le houx crénelé était, jusqu’à ces dernières années, peu utilisé, son altesse le buis occupant le haut du pavé dans nos jardins et surtout dans nos parcs à la française. Espèce noble s’il en est, au même titre que l’if ou le cyprès, le buis était un incontournable de la palette végétale utilisée dans l’art topiaire. Cette façon de façonner les plantes par la taille afin de leur donner une forme choisie, géométrique ou figurative, est très ancienne et remonte à l’époque de la Rome antique. Tombée ensuite en désuétude, elle réapparait à la Renaissance italienne avant que les Français ne s’en emparent dans les fameux jardins à la française, où la nature doit se plier au bon vouloir du paysagiste.
Les jardiniers sélectionnent alors les espèces les plus appropriées et le buis qui a traversé les époques voit sa suprématie confortée. Las, c’était sans compter sur Dame Nature, qui loin de se laisser ainsi domestiquer, nous a envoyé depuis une dizaine d’années un champignon (Cylindrocladium buxicola, parasite du Buxus, donc le buis) et un papillon, dont la redoutable chenille, la Pyrale du Buis, défolie en un temps record les pauvres arbustes qu’elle envahit. Suite à ces attaques ciblées, des alternatives au buis ont été recherchées et le houx crénelé en fait partie.
Le houx est en première place dans les illustrations de Noël avec ses petites baies écarlates habillées de feuilles épineuses luisantes. Mais les houx représentent une grande famille d’arbustes qui mérite une connaissance et un emploi varié au jardin. Le feuillage est d’une grande élégance, de forme simple, ovale, lancéolée ou grossièrement dentée, de taille diverse et de teintes variant du vert sombre très brillant au panaché de rose crème, en passant par des nuances gris bleuté.
Le houx européen, Ilex aquifolium, nous est le plus familier puisqu’on le trouve couramment en sous-bois mais il faut savoir qu’il existe plus de 350 espèces de houx dont la plupart proviennent d’Amérique et du Sud-est asiatique. Ce genre a fait l’objet de nombreuses sélections notamment sur la forme et la couleur du feuillage. On y trouve des arbustes à feuilles entières torsadées –Ilex aquifolium ‘Crispa’ (clône mâle)– ou juste crénelées –Ilex crenata–, des feuillages très sombres aux pousses pourpres comme Ilex x meserveae ‘Blue Ange’ ou panachés chez Ilex aquifolium ‘Argenteomarginata’– Ilex ‘Golden King’ – ainsi que des houx à fruits jaunes Ilex aquifolium ‘Amber’ par exemple dont les feuilles sont sans épine.
Certains houx produisent des drupes
Certaines variétés portent des fleurs des deux sexes sur un même pied contrairement à ce que l’on observe chez la plupart des houx, ce qui signifie que la fructification est beaucoup plus abondante – Ilex aquifolium ‘JC- Van-Tol’
Même si la croissance est assez lente, vous pouvez préférer des variétés naines atteignant 60 cm à l’âge adulte comme Ilex crenata ‘Convexa’ (à fruits noirs) ou ‘Golden Gem’ (à feuillage doré mais sans fruit). Ces petits arbustes rappelant le buis se prêtent bien à la culture en pot et à la taille en topiaire .
Tous ces houx sont très rustiques, réclament un sol riche et frais et poussent très bien à mi-ombre. Les feuillages clairs comme Ilex aquifolium Argentea Marginata exigent cependant plus de soleil.

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