Le Prunus laurocerasus ‘Obelisk’ a toutes les qualités de la parfaite plante de haie. Moins volumineux que le Laurier-palme ‘Rotundifolia’, de croissance modérée, son port érigé limite le besoin en taille sur les côtés. Ses belles feuilles elliptiques vert moyen à foncé ont une texture luisante, sa floraison blanc crème au printemps est utile aux insectes butineurs, et ses fruits noirs, toxiques pour l’être humain, sont appréciés des oiseaux. Aussi utile qu’ornemental, rustique jusqu’à -20°C, poussant aussi bien au soleil qu’à l’ombre et dans la plupart des sols, c’est l’archétype de la plante du débutant.
Le Laurier-cerise, parfois appelé laurier de Trébizonde, laurier-amande ou laurier-palme, est un arbuste persistant de la famille des Rosacées. Cette famille très importante notamment d’un point de vue économique nous donne la plupart de nos fruitiers de climat tempéré (Pommiers, Poiriers, Pruniers, Abricotiers, Pêchers, etc.), mais aussi beaucoup de plantes ornementales (Aubépine, Cotonéaster, Rose bien sûr, Photinia, Prunus…) ainsi que de nombreuses plantes sauvages qui peuplent nos campagnes et forêts (fraise des bois…). Parmi la bonne centaine de genres qui composent cette famille, le Prunus est l’un de ceux qui comptent le plus d’espèces, 300 environ, pour beaucoup fruitières (Cerisier, Prunier, Abricotier…) ou ornementales.
Originaire du sud-est de l’Europe et d’Asie Mineure, indigène en Iran, dans le Caucase et de Turquie, le Prunus laurocerasus est un arbuste persistant pouvant atteindre une grande taille (jusqu’à 8 m de haut) et même former de véritables troncs. L’espèce a donné plusieurs cultivars, souvent utilisés en haie, et notamment ‘Obelisk’ particulièrement adapté à cet usage.
Le Laurier-palme Obelisk possède en effet plusieurs caractéristiques qui en font probablement une des meilleures variétés pour former une haie. Moins grand que l’espèce-type, il peut atteindre à l’âge adulte 4 à 5 m de haut s’il est planté en solitaire en forme libre, mais sera facilement maintenu à 2 m ou 2,5 m par la taille qu’il supporte très bien. Son avantage principal tient à sa forme érigée, alors que le célèbre ‘Rotundifolia’ forme spontanément un arbuste large à la base très renflée. ‘Obelisk’ lui, forme des pousses très verticales, ce qui lui donne un port plus ou moins pyramidal et donc beaucoup plus facile à maintenir en haie. Comme il est très fourni dès la base, nos voisin les Allemands ont même l’habitude de le cultiver en bac décoratif, comme plante de terrasse ou balcon, en le taillant relativement bas.
Bien touffu, il est donc parfait en haie brise-vent et brise-vue, à une densité de 3 pieds par mètre linéaire. Sa croissance annuelle modérée – environ 30 à 40 cm – et sa forme assez étroite (une plante de 2,50 m de haut fera environ la moitié en largeur, voire moins) limitent le temps de taille. Une opération cisaille annuelle suffit, ou même au sécateur si vous avez peu de métrage à tailler, ceci permet de racourcir proprement sans couper au milieu des feuilles.
Le feuillage élliptique est très décoratif, d’un beau vert moyen à foncé avec une surface lustrée et les jeunes feuilles prennent des teintes rouge cuivre. En avril-mai une floraison blanc crème parfumée s’épanouit, attirant les abeilles, bourdons et papillons. Les petites fleurs groupées en corymbes donnent ensuite des fruits noirs, toxiques pour les humains (en réalité, c’est surtout la graine qui est très toxique) mais consommées par les oiseaux.
Bien rustique (jusqu’à -20°C environ), ce joli Laurier-palme est très accomodant vis à vis du sol, ne craignant que ceux trop calcaires ou trop humides. Il poussera dans la plupart des terres de jardin ordinaire, moyennant quelques arrosages en été, même si une fois bien raciné il s’avère plutôt résistant au sec. Il est tout aussi tolérant vis à vis de l’exposition, poussant au soleil comme à la mi-ombre, ou même à l’ombre.
Obelisk donnera toute satisfaction en haie basse ou moyenne, mais son aspect assez naturel incite aussi à le planter en haie vive mélangé à d’autres persistants, ou même au sein d’un massif varié, avec des caducs, dans lequel son feuillage permettra d’avoir de la verdure toute l’année. Au lieu de céder à la facilté de la haie taillée au cordeau, pourquoi ne pas implanter une haie en forme libre, maintenue aux dimensions souhaitée par la taille au sécateur ? Le résultat sera beaucoup plus esthétique qu’une haie mono-spécifique et vous pourrez aussi favoriser la biodiversité dans votre jardin. Avec les Laurier-tins (Viburnum tinus, rien à voir avec les Prunus !), vous bénéficierez de floraisons hivernales décalées par rapport aux autres. L’Elaeagnus ebbingei, ou Chalef, vous gratifiera lui d’une floraison discrète mais très parfumée en automne et d’un feuillage grisonnant du meilleur goût en contraste avec Obelisk (au besoin, il existe aussi des cultivars panchés vert et jaune de Chalefs…). L’Arbutus unedo sera lui aussi un très bon compagnon, décoratif en toutes saisons car il cumule à la fois un feuillage persistant agréable porté par des branches à bois décoratif, une jolie floraison blanche en clochettes et des fruits qui passent du jaune-orangé au rouge vif (comestibles de surcroît), assez souvent même les fleurs et les fruits cohabitent sur la plante !
Attention : Les feuilles, et toutes les parties du laurier-cerise sont toxiques par ingestion, à l’exception de la pulpe du fruit (la graine est toxique). Elles contiennent de l’acide prussique, (acide cyanhydrique), associé à une substance aromatique appelée benzaldéhyde, à l’odeur d’amande amère. Un principe que l’on retrouve également dans les amandes des noyaux d’abricot et de pêche par exemple.

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