L’Hedera helix ‘Needlepoint ‘est une variété de lierre commun originale et vigoureuse, portant un feuillage très graphique, curieusement découpé en patte d’oiseau. Ses petites feuilles finement divisées en lobes digités et pointus arborent un coloris vert foncé, lustré, parcouru par des nervures plus claires, et se teintent parfois de bronze sous l’effet du froid. Ce lierre, grimpant ou rampant, ramifié, bien dense, forme un ravissant manteau végétal qui masquera tout ce qu’il a a cacher, y compris dans les zones ingrates du jardin. Facile à contenir par la taille, il se cultive également très bien en pot sur une terrasse ou un balcon.
Les lierres appartiennent à la famille des araliacées, ce sont des cousins du Ginseng et des fatsias. L’Hedera helix ‘Marginata Elegantissima’ est issu de notre lierre commun, que l’on rencontre partout dans nos forêts, nos campagnes et nos jardins. Ce dernier est originaire de toute la zone tempérée eurasiatique de l’hémisphère nord.
‘Needlepoint’ est une appellation qui regroupe plusieurs formes du lierre commun caractérisées par un feuillage profondément découpé en lobes digités. Selon les souches, ces sous-espèces portent les noms de ‘Digitata’, ‘Sagittifolia’ ou encore ‘Pedata’. Il s’agit d‘une plante grimpante ou rampante à croissance rapide, bien ramifiée dès la base, pouvant occuper une surface de 4 m par 2 m. Ses petites feuilles persistantes, allongées, sont divisées en 3 à 5 lobes étroits dont l’extrémité est plus ou moins pointue. Elles sont portées par des rameaux épais, verts puis grisâtres à poils étoilés. Leur coloris est un vert assez foncé veiné de vert plus clair à argenté. Le froid fait parfois apparaître des nuances plus ou moins bronze sur le limbe. Le feuillage porté par les tiges qui vont fleurir, situées plus haut sur la plante, ont une apparence classique de feuilles de lierre, beaucoup moins découpée. Les tiges s’accrochent seules aux supports par de puissants crampons. En automne, le nectar de son insignifiante floraison verte, sous forme d’inflorescences globulaires, est un excellent fournisseur de nectar pour les abeilles. Elle est suivie par la formation de baies noir-bleuté, toxiques pour l’homme, mais représentant une excellente source d’alimentation hivernale pour les oiseaux.
L’Hedera helix ‘Needlepoint’, parfaitement rustique et aussi robuste que son ancêtre le lierre commun, se plait absolument partout, sauf à des expositions brûlantes ou arides. Cette plante est un bon couvre-mur mais n’en abusez pas car il peut devenir parfois envahissant voire détériorer les vieux murs ou façades. En revanche, les lierres communs à feuillages panachés ou découpés sont irremplaçables pour planter le décor d’une terrasse ou d’un balcon, palissés sur une petite structure en grillage ou retombants en draperies tout le long de grands bacs, jusqu’au sol. Au jardin, ils forment d’excellents couvre-sols capables à terme de décourager les adventices, au soleil, à mi-ombre ou même à l’ombre. Associez-le avec des vivaces denses pour garder leur pied au frais. On peut créer de jolies scènes de sous-bois presque sans entretien en associant les lierres à des épimédiums, lamiers, anémones des bois, des géraniums vivaces macrorrhizum ou phaeum par exemple.
Le lierre est une plante mal aimée quand elle s’installe avec vigueur dans les arbres ou prend l’assaut des murs. C’est pourtant une grimpante polyvalente qui rend de précieux services au jardin ! En effet, rien de mieux que le lierre pour habiller avec élégance les murs ombragés ou pour couvrir le sol des endroits problématiques comme le pied des arbres ou des gros arbustes, où rien de pousse. Et les jardinières ne sont pas en reste : le lierre en tombant gracieusement assure un spectacle permanent et forme un écrin pour les fleurs qui l’accompagnent. Enfin, le lierre permet de réaliser de jolies topiaires, au charme classique et romantique.
Champion des conditions difficiles, le lierre offre aussi l’avantage d’être doté d’un feuillage persistant, plus ou moins large, parfois panaché, qui reste beau même en hiver.
Mais si l’on aime le lierre, c’est aussi pour son intérêt écologique. Ses fleurs discrètes de fin de saison apportent nourriture aux butineurs et ses fruits, en fin d’hiver, sont une manne pour les oiseaux. Il abrite également toute une faune indispensable à la biodiversité et donc à l’équilibre du jardin.
Espèce spontanée d’Europe, rustique et nécessitant peu d’entretien, le lierre s’accroche à tout support comme le laisse suggérer ses racines-crampons. Ses feuilles bien vertes remplissent bien leur rôle photosynthétique, il s’alimente seul et, en aucun cas, ne se nourrit des murs. Alors, réhabilitons le lierre en l’accueillant dans notre jardin et nos potées !

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