Ce lierre ou Hedera algeriensis Gloire de Marengo est une magnifique forme à feuillage panaché de vert, de gris-vert argenté, de crème et de blanc du lierre des Canaries. Ses grandes feuilles gonflées portées par des pétioles rouges prennent parfois sous l’effet du froid quelques nuances de rose. Persistant, élégant et lumineux à l’extrême, il est très utile dans les zones mi-ombragées ou même à l’ombre, là où peu de plantes acceptent de pousser. Idéal pour habiller un mur, une clôture, un grand talus ou le pied d’une haie, il ne craint ni la sécheresse ni les sols médiocres et secs en été. Aussi lumineux en couvre-sol qu’en grimpant, ce lierre pêche parfois par son manque de rusticité au nord de la Loire. Qu’à cela ne tienne, il se cultive également très bien dans un grand pot à remiser l’hiver!
L’Hedera algeriensis ou canariensis est une espèce botanique originaire des côtes tunisiennes et algériennes, où elle pousse jusque dans les massifs montagneux. ‘Gloire de Marengo’ serait un hybride spontané entre entre l’Hedera algeriensis, l’espèce-type à feuillage vert, et l’Hedera canariensis, aux très larges feuilles. Il se distingue par son feuillage superbement coloré. Les lierres appartiennent à la famille des araliacées, ce sont des cousins du Ginseng et des fatsias. La croissance de Gloire de Marengo est moyennement rapide, la plante étant parfois lente à s’installer. Son port est autant grimpant que rampant. Une plante adulte atteindra 5 à 7 mètres, en hauteur ou en largeur. Ses larges feuilles triangulaires, légèrement boursoufflées, aux 3 à 5 lobes peu marqués, mesurent de 9 à 11 cm en tous sens. Elles sont aléatoirement panachées de vert émeraude foncé, de vert-gris, d’argent, et de blanc à jaune crème. Les jeunes feuilles sont globalement blanches. Ses rameaux, rougeâtres et partiellement garnis de poils étoilés rouges, deviennent plus bruns en vieillissant. Ils sont munis de racines aériennes qui permettent à la plante de s’agriper fermement à tout support, même sur un mur. La floraison a lieu en septembre-octobre, et la fructification en fin d’hiver ou au début du printemps Les fleurs, crème à jaune verdâtre, comptent cinq pétales. Elles sont regroupées en ombelles elles-mêmes disposées en grappes terminales. Les fruits sont des baies noir-bleuté, rondes, de 8 à 9 mm de large et elles sont rassemblées en grappes. Elles sont toxiques par ingestion pour les mammifères et en particulier pour l’homme, mais nutritives et précieuses pour certains oiseaux comme les passereaux et les pigeons ramiers.
Tout lui sied, et il sied à tout! Formule qui sonne comme un plaidoyer pour le lierre, dans toute sa splendeur chez Gloire de Marengo. Ce lierre des Canaries Gloire de Marengo métamorphose tout ce qu’il touche, même dans les zones un peu difficiles du jardin, au soleil ou à l’ombre, dans un sol truffé de racines, sec en été, calcaire, où nulle pelouse ne parviendra à s’installer. Sa végétation luxuriante permet de couvrir efficacement et parfaitement le sol, finissant par décourager les adventices. Il masque les vilaines clôtures de son feuillage d’une incroyable élégance et apporte un grand souffle de romantisme aux vieilles pierres. S’il tapisse le sol, on peut pour égayer son feuillage l’accompagner de bulbes à floraison printanière comme les narcisses botaniques, ou encore les muscaris, qui surgiront du tapis au printemps. Sur un mur un peu ombragé, il s’associera bien à des clématites montana ou un rosier grimpant comme Felicia ou Albertine. Associez-le par exemple à des pervenches, du Pachysandra terminalis, un hortensia grimpant, pour composer un grand couvre-sol original et coloré sur un talus.
Le saviez-vous?
le Lierre de nos jardins est un dépolluant, capable d’absorber dans l’air des produits comme le benzène produit dans les gaz d’échappement de nos véhicules. Cette plante ne craint ni les sols salés pour le déneigement, ni le froid, ni le sec, et sa floraison est une excellente source de nourriture pour les abeilles en fin d’été ou en automne. Même si leur réputation de démolisseur est bien établie, les lierres ont davantage protégé les vieux murs délabrés qu’il ne les ont détruits; c’est l’arrachage de cette plante fermement ancrée dans les interstices qui fait écrouler l’édifice maçonné, tandis que la plante maintient son intégrité.
Le lierre est une plante mal aimée quand elle s’installe avec vigueur dans les arbres ou prend l’assaut des murs. C’est pourtant une grimpante polyvalente qui rend de précieux services au jardin ! En effet, rien de mieux que le lierre pour habiller avec élégance les murs ombragés ou pour couvrir le sol des endroits problématiques comme le pied des arbres ou des gros arbustes, où rien de pousse. Et les jardinières ne sont pas en reste : le lierre en tombant gracieusement assure un spectacle permanent et forme un écrin pour les fleurs qui l’accompagnent. Enfin, le lierre permet de réaliser de jolies topiaires, au charme classique et romantique.
Champion des conditions difficiles, le lierre offre aussi l’avantage d’être doté d’un feuillage persistant, plus ou moins large, parfois panaché, qui reste beau même en hiver.
Mais si l’on aime le lierre, c’est aussi pour son intérêt écologique. Ses fleurs discrètes de fin de saison apportent nourriture aux butineurs et ses fruits, en fin d’hiver, sont une manne pour les oiseaux. Il abrite également toute une faune indispensable à la biodiversité et donc à l’équilibre du jardin.
Espèce spontanée d’Europe, rustique et nécessitant peu d’entretien, le lierre s’accroche à tout support comme le laisse suggérer ses racines-crampons. Ses feuilles bien vertes remplissent bien leur rôle photosynthétique, il s’alimente seul et, en aucun cas, ne se nourrit des murs. Alors, réhabilitons le lierre en l’accueillant dans notre jardin et nos potées !

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