Lonicera Purpusii Winter Beauty – Chèvrefeuille D’hiver Parfumé

Le Lonicera (x) purpusii Winter Beauty est un arbuste à floraison hivernale peu exigeant, de croissance rapide et plein de charme qui a sa place dans tous les jardins, du nord au sud de notre pays.  Plutôt discret à la belle saison, il se révèle lorsque le jardin est encore endormi, généralement en février, couvert de petites fleurs presque blanches visitées par les premières butineuses attirées par leur parfum. Elles sont nombreuses et particulièrement visibles sur les rameaux qui sont souvent peu feuillés à cette époque de l’année. En dehors de la floraison, son port ample, dense et souple, possède une belle présence dans les endroits mi-ombragés du jardin. Ce vigoureux chèvrefeuille d’hiver fait partie des arbustes indispensables dans une haie libre.

Le Lonicera (x) purpusii Winter Beauty est un hybride horticole obtenu en Grande-Bretagne chez Hillier en 1966. Il est issu du croisement entre le Lonicera fragrantissima, originaire du nord-est de la Chine et son proche parent le L. standishii, également chinois. Toutes ces plantes sont des arbustes, et non des lianes. Elles appartiennent à la famille des caprifoliacées. ‘Winter Beauty’  est parfaitement rustique et très tolérant vis-à-vis du sol, qu’il soit légèrement acide, neutre ou même à tendance calcaire. Il supporte assez bien les étés très secs s’il est planté en situation ombragée l’été, sous un arbre caduc par exemple. Il redoute en revanche les terres trop compactes et gorgées d’eau en hiver.

Le port du Lonicera purpusii Winter Beauty est buissonnant, arrondi à étalé, bien ramifié, soutenu par des rameaux légèrement arqués. À maturité, cet arbuste un peu plus large que haut mesurera environ 2 m de hauteur pour 2.50 m d’envergure, parfois davantage. Son développement sera facilement contenu par une taille après la floraison. Les rameaux, de couleur rougeâtres quand ils sont jeunes, deviennent plus gris et s’exfolient avec le temps. Son feuillage est dense, plus ou moins persistant en hiver selon le climat : il tombe souvent en janvier-février. Les feuilles, longues de 2.5 à 7 cm, disposées de façon opposée sur les rameaux, sont entières, ovales et pointues, d’un vert clair à moyen. La floraison apparaîtra de décembre à mars selon les régions, sur le bois de l’année précédente. Les petites fleurs groupées par 2 à 4 à l’aisselle des feuilles ne mesurent pas plus de 1 cm à 1.5 cm de longueur et de diamètre. Elles sont de couleur blanc crème, légèrement retouchées de rose pâle à la base, munies d’étamines jaunes. Leur parfum rappelle celui du jasmin avec une note citronnée. Très nectarifères, elles sont une source de nourriture pour les abeilles à une époque de l’année où les floraisons sont rares. Leur parfum sera plus perceptible par temps doux et en fin de journée. Elles laissent place à des petits fruits d’un rouge un peu terne, mûrs à la fin du printemps au début de l’été. 

Ce chèvrefeuille d’hiver au développement assez important est souvent utilisé en haie libre ou à l’arrière des massifs de plantes plus basses, mais on profitera mieux de son parfum l’hiver s’il est installé à proximité d’un passage ou d’une allée qui mène vers une entrée de la maison, ou du garage. Il sera intéressant de l’associer à des arbustes à floraisons décalées, mais de vigueur équivalente : pensez par exemple aux Philadelphus coronarius (le seringat des jardins), Lonicera tatarica, lilas, cornouillers, viornes d’hiver… Les rameaux boutonnés peuvent être coupés et mis en vase dans la maison, où ils s’ouvriront et parfumeront la pièce.