Le Myrtus ugni, également nommé Ugni molinae ou encore Goyavier du Chili, est un petit arbuste persistant originaire d’Amérique du Sud bien adapté à nos régions océaniques douces, où il produira de délicieux petits fruits dont la saveur rappelle la fraise des bois. Ils faisaient, dit-on, le régal de la Reine Victoria, mais la plante un peu frileuse reste largement sous-utilisée dans nos jardins bien que sa culture ne présente pas de difficulté. Sa floraison de fin de printemps, en forme de petites cloches rosées, éclot sur un petit feuillage lustré, élégant, très aromatique, décoratif toute l’année. En pleine terre ou dans un grand pot, plantez le myrte ugni dans un sol frais, drainé, sans excès de calcaire, au soleil ou à mi-ombre.
Le Myrtus ugni, également appelé Eugenia ugni, est un petit arbuste atteignant 2 m de hauteur dans son environnement naturel, mais ne dépassant que rarement 1,10 m en tous sens sous nos climats. Il s’agit d’une plante de la famille des myrtacées, que l’on rencontre à l’état sauvage au Chili, en Bolivie et en Argentine, sur les versants arrosés de la cordillère des Andes et non loin des cours d’eau. En Europe, les plus beaux spécimens croissent dans les jardins irlandais et en France, il apprécie nos climats côtiers de la Bretagne du Sud à l’Aquitaine.
La croissance du myrte ugni est lente et son port est naturellement dense, ramifié, légèrement étalé et très buissonnant. Les feuilles, persistantes, brillantes, ovales, coriaces, dégagent un parfum de fraise et d’épice au froissement. Elles ne mesurent pas plus de 1,5 cm de long pour 1 cm de large, naissent avec une couleur pourpre puis deviennent vert foncé. L’arbuste, autofertile et très mellifère, fleurit en juin, avec générosité. Les petites fleurs globulaires, blanches à rosées, odorantes, comptent 4 à 5 pétales, et sont larges de 1 cm. Elles apparaissent à l’aisselle des feuilles, sur les pousses de l’année et sont suivies en automne par la formation de petits fruits ronds, charnus, comestibles et aromatiques, d’abord rouges foncé, s’éclaircissant à maturité, de septembre à novembre. Leur saveur, sucrée, rappelle celle de la fraise des bois, de la goyave et du kiwi, relevée d’une note résineuse et épicée. Ils se consomment crus, en confiture ou dans les pâtisseries et entrent dans la composition d’une liqueur chilienne appelée Murtado.
Rustique jusqu’à environ -8°C, le myrte ugni est une plante d’orangerie à la fois ravissante et gourmande en climat froid. Dans une serre ou une véranda, il composera avec un oranger, un Yuzu ou un mimosa un quatuor extrêmement décoratif, évoquant des paysages aux charmes et aux parfums exotiques. En climat doux, en particulier sur la façade atlantique de notre pays, il s’utilisera en haie basse – il supporte bien la taille – ou en massif, ou même dans un verger bien abrité, parmi les myrtilles, les framboises et la Baie de Mai. On peut aussi le planter dans une haie persistante, accompagné d’un sarcococca, d’un genet à floraison printanière, de rhododendrons nains en sol non calcaire ou encore de callistemons à fleurs rouges (Callistemon citrinus ‘Splendens’).
Le feuillage vert sombre scintille d’une floraison estivale de toute beauté, à la fois légère, généreuse et parfumée, s’étalant sur plus de 2 mois. Le parcours du maquis ou de la garrigue de l‘arrière-pays méditerranéen donne à voir cet arbuste si typique en bordure de forêt de pins ou de chênes, reconnaissable entre tous grâce à ses petites feuilles ovales aromatiques un peu piquantes.
Le myrte commun se rencontre sur une large variété de sols, acides, neutres à calcaires selon les clones, et de 0 à 400 m d’altitude. Il existe des myrtes chiliens, à l’écorce très décorative orange et crème qui semblent plus tolérantes au gel que le Myrtus communis mais qui réclament une atmosphère plus humide. On en observe de très beaux spécimens en Grande-Bretagne ou en Irlande.

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