L’Operculicarya decaryi, surnommé Faux-poivrier du Japon, est un arbre d’origine malgache remarquable par sa silhouette très typée. Il forme un tronc massif et renflé, surmonté d’une ramification irrégulière et d’un feuillage de petite taille, autant d’adaptations à l’aridité de son milieu d’origine. De croissance assez lente, il forme des petits arbres de quelques mètres de hauteur, certains sujets âgés pouvant dépasser occasionnellement les 10 m. Sous nos latitudes, il sera facile de le cultiver en pot ou en bac, car il n’est pas suffisamment rustique pour rester dehors en hiver. Supportant bien la taille, on peut le former en bonsaï très décoratif, et le sortir au soleil pendant la belle saison.
Malgré ses faux airs de baobab, l’Operculicarya decaryi appartient à une autre famille, celle des Anacardiacées, comme les Cotinus de nos jardins, ou encore le manguier des tropiques. Il pousse dans le sud et le sud-ouest de Madagascar, sur une aire naturelle d’environ 350 km², dans des forêts sèches, mais où de l’eau est présente en sous-sol. 37 populations de cette espèce ont été identifiées, à des altitudes allant du niveau de la mer jusqu’à approximativement 1000 m. Cette plante atteint généralement 8 à 9 m de hauteur, avec une couronne d’environ 6 m de large. Le tronc renflé, de forme cylindrique ou légèrement conique, mesure jusqu’à 1 m de diamètre. Ce caudex permet de stocker l’eau, qui chez cette espèce constitue 80% de la masse du tronc, lui permettant ainsi de supporter les épisodes de sécheresse. L’écorce grise, rugueuse, est complètement boursouflée, lui donnant un aspect très étrange.
Il émet de courts rameaux, qui poussent en zigzag, avec une couronne tantôt conique, tantôt plus étalée, de façon assez irrégulière et non symétrique. Les feuilles sont composées, imparipennées, formées habituellement de 5 ou 7 paires de folioles latérales et d’une foliole terminale. Ne mesurant que 3 à 6 cm de long, ces feuilles de couleur vert foncé sont brillantes et d’un vert plus clair à la face inférieure. Leur faible surface ainsi que la cuticule protectrice qui leur donne cet aspect luisant sont comme le caudex des adaptations à la sécheresse. La transpiration de la plante est ainsi réduite au minimum.
Cet arbre est dioïque, c’est-à-dire qu’il existe des pieds mâles et des pieds femelles. Dans les deux cas, les pieds produisent de très petites fleurs, d’environ 2 mm, de couleur rouge marron, très discrètes et sans intérêt ornemental. Généralement solitaires, elles apparaissent en février. Les fleurs femelles donnent ensuite des fruits, petites drupes charnues de 5 à 6 mm.
Ne supportant quasiment pas le gel, et souffrant dès que les températures approchent des 5°C, il doit être cultivé en pot même dans les zones les plus douces de France métropolitaine. Les caractéristiques de ce végétal, notamment son tronc imposant et son feuillage miniature, en font alors un excellent sujet de bonsaï. Si sa croissance est lente, par chance, il forme assez rapidement un tronc renflé bien décoratif. Les branches, en revanche, se lignifient lentement, mais les dimensions des feuilles sont parfaites pour former une plante esthétique dès les premières années.
Avec sa silhouette caractéristique d’arbre éléphant, l’Operculicarya decaryi agrémentera votre intérieur en hiver, et décorera votre terrasse à la belle saison, en lui donnant une touche exotique. Son allure de plante du désert s’assortira parfaitement avec un cactus cierge, comme le Vatricania guentheri, que vous pourrez également cultiver en pot pour créer une jolie scène à ses côtés. Les Aloès seront aussi de bonnes compagnes, avec leurs formes graphiques et leurs superbes floraisons. Un bel Aeonium pourpre, comme le petit Aeonium arboreum Du Rozzen, aux feuilles imbriquées en rosettes géométriques, complètera agréablement ce tableau.
Port
Floraison
Feuillage
Botanique





Avis
Il n’y a pas encore d’avis.