Le Phoenix dactylifera, plus connu sous son nom de palmier-dattier, est cultivé depuis les millénaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, pour la récolte des dattes. D’une sobriété exemplaire, ce Phoenix est aussi plutôt rustique, ce qui permet de l’acclimater dans de nombreuses régions non pour ses fruits, qui ne se forment qu’en climat très chaud, mais en tant qu’arbre d’ornement. On le reconnaît à sa silhouette caractéristique, composée d’un long « tronc » légèrement courbé à la base, orné d’un joli motif tressé, surmonté d’une couronne de feuilles palmées plutôt rigides, ainsi qu’à sa capacité à rejeter depuis la souche pour former des petits bouquets d’arbres.
Le Phoenix dactylifera appartient à la grande famille des Arécacées. Il est probablement originaire d’une région qui correspondrait aujourd’hui à l’Irak, mais depuis très longtemps cultivé pour la production fruitière dans la Péninsule arabique et en Afrique du Nord, au Moyen Orient et jusqu’en Inde. Ce palmier a été introduit en Californie, et il est aujourd’hui planté à grande échelle au Texas dans la région de Las Vegas et au sud-ouest de l’Arizona. Le palmier-dattier supporte bien la sècheresse, le froid jusqu’à -10°C en pointe, il tolère les sols légèrement acides ou alcalins et les embruns. Il exige en revanche de la chaleur et une terre profonde, légère, si possible sableuse, très drainée. En climat et sol favorable, la plante peut atteindre 30 m de hauteur. En culture dans nos jardins, il conservera des dimensions plus modestes. La croissance de ce palmier est lente.
Contrairement au Phœnix canariensis, davantage planté dans les jardins, le Phoenix dactylifera est capable de former plusieurs stipes, ou faux troncs à partir de sa base. Chaque stipe est fin (30 cm de diamètre au maximum), de couleur brun chaud et couvert de fibres courtes et d’un motif en losanges saillants, constitué de vestiges des anciens pétioles que l’on a coupés. Ce dattier produit aussi des racines adventives à la base de son stipe, contribuant à l’élargir de façon notable. Le système racinaire est dense et très développé, il est capable d’aller chercher l’eau à 6 m de profondeur.
Au sommet de chaque stipe se développe le feuillage, assemblé en une couronne assez peu dense. Elle est composée de 30 à 50 feuilles ou palmes en forme d’arêtes de poisson, dont la longueur varie entre 4 et 7 m. Persistantes en hiver, ces feuilles ont une durée de vie individuelle de 3 à 7 ans. Chacune est découpée en 200 à 250 pinnules rigides, de couleur vert-bleuté, disposées de façon irrégulière le long de la nervure centrale. La floraison a lieu en été, sur des pieds mâtures. Le Phoenix dactylifera est une espèce dioïque, c’est-à-dire qu’il existe des sujets mâles et des sujets femelles. Seuls ces derniers porteront des dattes, en présence de pieds mâles. Pour produire des fruits de qualité, le palmier-dattier a besoin d’une température de 30 °C environ, d’une faible humidité atmosphérique, d’une pluviométrie réduite et d’un sol frais en profondeur. Des conditions qu’il retrouve dans les oasis des zones subdésertiques. Chez nous, y compris dans le Midi méditerranéen, il ne produit pas ou peu de dattes, et de qualité médiocre. Les pieds femelles produisent des grappes de fruits charnus et sucrés qui contient une graine allongée, parcourue par un sillon.
Le Phoenix dactylifera est un palmier mythique qui peut constituer un magnifique sujet dans de très nombreux jardins français. Comme il demande de l’espace pour exprimer toute sa beauté, ce palmier sera planté en isolé sur une pelouse ou en alignement en climat pas trop froid, en front de mer comme à l’intérieur des terres. Abondamment cultivé tout autour du bassin méditerranéen, il connaît un succès grandissant auprès des professionnels du paysage mais aussi des jardiniers amateurs de plantes exotiques mais rustiques, notamment sur la façade atlantique de notre pays où il semble aussi se plaire. Il est parfois difficile à associer, en raison de sa forte personnalité : réservez-lui l’angle d’une piscine et plantez à son pied des petits buissons persistants comme les sauges arbustives, les teucrium, simples et florifères. Les Phormium, graphiques, sobres et colorés, les agaves précises et géométriques, l’Astelia chathamica, presque métallique, l’Hakonechloa macra Aureola, orange en automne et la Verveine de Buenos Aires, violette et si légère, l’accompagneront dans un massif à la fois dépaysant et facile à entretenir.
Comme il redoute les gelées inférieures à -7°C, voire -10°C en sol très drainé, sa culture en pleine terre est à réserver aux climats doux et aux jardins côtiers. Ailleurs, il constitue une très belle plante d’orangerie.
Il demande du soleil, de la chaleur, de l’air et de l’espace et pousse vite s’il ne manque ni d’eau ni de nourriture. Il apprécie les terres fertiles, profondes et légères.
Découvrez ce superbe palmier pour jardins doux ou intérieurs !
Phoenix canariensis

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