Le Quercus robur ‘Fastigiata Koster’ est l’une des meilleures variétés de chêne pédonculé fastigié à planter en alignement ou en spécimen isolé. Cette amélioration de ‘Fastigiata’ forme un arbre au port plus régulier et plus étroit, colonnaire, s’élargissant vers sa base au fil du temps pour former une pyramide à la fois élancée et dense. Son feuillage, marcescent, reste accroché à la ramure jusqu’à l’apparition des nouvelles feuilles au printemps. Il est moins sensible à l’oïdium que celui des autres cultivars. Restant décoratif jusque tard en saison, cet arbre indigène complète joliment les haies bocagères. Son développement relativement modéré convient aux jardins de taille moyenne ainsi qu’aux grands jardins. C’est un arbre très robuste et très rustique qui ne redoute que la sécheresse et les sols pauvres et peu profonds.
Le chêne pédonculé, qui porte aussi selon les régions les noms de chêne rouvre, chêne anglais, chêne mâle ou encore gravelin, appartient à la famille des fagacées. Il est originaire d’une grande partie de l’Europe tempérée. Cette essence apprécie les climats de type sub-océanique à océaniques ou plus continentaux, mais sans excès, relativement humides. C’est un arbre très répandu dans nos plaines et nos collines à faible altitude, mais rare dans les Alpes du Sud et en région méditerranéenne, trop sèche et trop chaude. En milieu naturel, il peut atteindre 50 m de hauteur pour 25 à 30 m d’envergure, tandis que son tronc peut mesurer jusqu’à 2 m de diamètre. Dans nos jardins, il atteindra en moyenne 27 m de hauteur pour 20 m d’étalement. Doté d’une longévité assez exceptionnelle, ce chêne peut vivre jusqu’à 2000 ans selon certaines estimations. Les chênes caducs offrent l’avantage de produire un bon et abondant terreau, favorable à la croissance de plantes qui germent sous leur couvert.
Le Quercus robur ‘Fastigiata Koster’ est un clone de ‘Fastigiata’ obtenu par multiplication végétative. La croissance de ce chêne est assez rapide. Son port est colonnaire compact puis s’élargit ensuite à la base pour former une pyramide érigée de 15 m de haut et 3 m de large. Le tronc, assez court, est couvert d’une écorce d’abord verte et lisse, qui devient gris sombre, épaisse et profondément crevassée. La couronne est conique et dense. Ses jeunes rameaux sont glabres, de couleur brun-rouge, brillants. Le feuillage, tardivement caduc, est composé de feuilles alternes, molles, obovales, plus grandes que celles de l’espèce-type. Chacune est divisée en 5 à 7 paires de lobes arrondis asymétriques, séparés par des sinus relativement profonds. La base du limbe est étroite et comporte 2 petits lobes. La couleur du limbe est un vert foncé bleuté mat sur le dessus, la face inférieure étant plus pâle. Les feuilles virent au rouge brunâtre, assez tardivement en automne, et restent accrochées jusqu’au printemps. La floraison de ce chêne a lieu en avril-mai, peu après l’apparition du feuillage, sur les pousses annuelles. Les fleurs femelles sont placées dans une cupule portée par un long pédoncule : cette caractéristique distinctive est à l’origine du nom d’espèce, pédonculé. Les inflorescences mâles sont des chatons allongés, pendants, teintés de jaune. Elles sont produites sur les rameaux âgés. Les fleurs femelles laissent place à des glands de forme ovoïde et allongée, longs de 1.5 à 3 cm. Ils sont souvent groupés par 2 ou 3 et attachés sur un long pédoncule. Une cupule couverte d’écaille recouvre le tiers du gland. La couleur évolue du vert au brun à maturité, en septembre et en octobre. Le système racinaire de cet arbre est profond et puissant, de type à la fois pivotant et très étalé, assurant ainsi une accroche solide et durable dans les sols profonds et compacts.
Le chêne pédonculé ‘Fastigiata Koster’ est un arbre ornemental en toutes saisons, sa silhouette colonnaire compacte fait de lui un arbre de jardin polyvalent. On le plantera de façon isolée ou en alignement, dans un terrain suffisamment grand pour l’accueillir. Il offre également l’avantage de procurer un ombrage agréable et un refuge pour la petite faune. Ses fruits, produits parfois en surabondance, nourrissent de petits animaux comme les écureuils et les geais. Il s’associe par exemple aux érables, hêtres, micocoulier (rustique jusque dans le nord), tilleuls et sophoras dans un grand parc.
Les forêts de chênes mêlés aux hêtres tendent à occuper tous les milieux des régions tempérées lorsque l’homme n’intervient pas. On parle de climax qui désigne un état d’équilibre entre le sol et la végétation. Ainsi une clairière, une zone incendiée tend à devenir une forêt de chênes après différentes étapes de recolonisation du milieu. Le chêne possède une aura qui peut-être vient de cet état de fait mais aussi de sa longévité légendaire, de sa prestance. Il symbolise la force, la sagesse, la majesté, la durée, faisait l’objet de cultes païens, Saint Louis rendait la justice sous un chêne séculaire…
Les glands, fruits du chêne
Le genre Quercus, qui est le nom scientifique du chêne, comprend plus de 400 espèces qui comme le hêtre et le châtaignier appartiennent à la famille des Fagacées. Il s’agit d’arbres ou d’arbustes très polymorphes à feuilles caduques ou persistantes, de formes et dimensions très variables. Le chêne kermès (Quercus coccifera) de 1 m environ présente des feuilles piquantes et coriaces de moins de 1 cm de long tandis que Q. dentata livre des feuilles lobées dépassant parfois 30 cm de longueur.
Le chêne, si fréquent dans nos forêts, est finalement assez peu employé dans les aménagements de parcs et jardins compte tenu de l’extraordinaire diversité qui existe au sein du genre. Leur grande taille peu adaptée aux jardins urbains, leur croissance relativement lente, leur floraison discrète et surtout la méconnaissance de leur diversité participent sans doute au peu d’intérêt qu’on leur accorde. Les glands des chênes constituaient l’alimentation de base de nombreuses peuplades qui vivaient essentiellement de cueillette aussi bien en Europe qu’en Amérique et même en France lors des périodes de disette. Le « racahout des arabes » est une poudre pour enfants commercialisée en France jusqu’au début du XXe siècle.

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