Le Quercus texana New Madrid est une variété de chêne rouge du Texas sélectionnée pour sa couronne plus dense, plus étroite, s’arrondissant avec l’âge. C’est un arbre caduc remarquable, de croissance rapide et de grand développement, apprécié pour ses grandes feuilles profondément lobées très décoratives qui prennent de belles teintes rouges et orangées en automne. C’est une essence rustique que l’installe au soleil, idéalement dans un sol lourd, riche et humide, neutre à acide. Ce chêne constitue un magnifique sujet, à mettre en valeur dans un parc ou un vaste jardin, en isolé ou aligné le long d’une large allée.
Le chêne rouge du Texas New Madrid appartient à la famille des fagacées. Son ancêtre sauvage, qui s’appelle Quercus texana, Quercus nuttalli ou chêne de Nutall, est originaire du Sud-est des États-Unis. Il est étroitement apparenté au Quercus palustris. Dans la nature, cette espèce s’implante souvent sur des sols lourds, argileux et mal drainés, secs en été, mais toujours dépourvus de calcaire. Le cultivar New Madrid peut atteindre, à terme, 20 à 25 m de hauteur pour une envergure de 10-12 m. Cet arbre au port globalement pyramidal développe des branches plus ou moins horizontales. Les feuilles coriaces, profondément découpées en 7 à 9 lobes pointus, évoquent un peu celles des érables. Elles mesurent jusqu’à 20 cm de longueur. Lorsqu’elles naissent au printemps, elles sont colorées de rouge cuivré. D’un vert lustré au cœur de l’été, elles brunissent un peu avant de prendre de magnifiques teintes automnales, persistant sur les rameaux jusqu’en début d’hiver. Ce chêne fleurit tôt au printemps, puis produit en deux ans des glands de 1,5 à 2,5 cm de large, striés, de couleur brun-rouge. Son tronc, très droit, est couvert d’une écorce d’abord gris brun et lisse, devenant au fil du temps noire et sillonnée en crêtes aplaties. Les rameaux sont de couleur gris-brun. Ce chêne produit une racine pivotante, mais son enracinement n’est pas très profond. Il vivra 90 à 120 ans dans le jardin.
Le chêne New Madrid pousse dans tout sol riche, plutôt acide, en situation dégagée, où il sera visible de loin. Il sera cultivé comme arbre d’ornement dans les parcs et grands jardins, où il exprimera tout son potentiel comme arbre d’ombrage ou spécimen. Il montre un développement plus harmonieux lorsqu’il est cultivé en conditions abritées, sans concurrence excessive. Pourquoi ne pas l’associer au Cyprès chauve (Taxus distichum), ou au Nyssa sylvatica, qui requièrent à peu près les mêmes conditions de culture. On pourra également planter à son pied deux espèces de fougères comme Onoclea sensibilis, en sol neutre à acide et humide, soleil à mi-ombre et Dryopteris palustris (Telypteris palustris), idéale dans les scènes de rive ou de marécage, dans l’ombre claire ou au soleil.
Les forêts de chênes mêlés aux hêtres tendent à occuper tous les milieux des régions tempérées lorsque l’homme n’intervient pas. On parle de climax qui désigne un état d’équilibre entre le sol et la végétation. Ainsi une clairière, une zone incendiée tend à devenir une forêt de chênes après différentes étapes de recolonisation du milieu. Le chêne possède une aura qui peut-être vient de cet état de fait mais aussi de sa longévité légendaire, de sa prestance. Il symbolise la force, la sagesse, la majesté, la durée, faisait l’objet de cultes païens, Saint Louis rendait la justice sous un chêne séculaire…
Les glands, fruits du chêne
Le genre Quercus, qui est le nom scientifique du chêne, comprend plus de 400 espèces qui comme le hêtre et le châtaignier appartiennent à la famille des Fagacées. Il s’agit d’arbres ou d’arbustes très polymorphes à feuilles caduques ou persistantes, de formes et dimensions très variables. Le chêne kermès (Quercus coccifera) de 1 m environ présente des feuilles piquantes et coriaces de moins de 1 cm de long tandis que Q. dentata livre des feuilles lobées dépassant parfois 30 cm de longueur.
Le chêne, si fréquent dans nos forêts, est finalement assez peu employé dans les aménagements de parcs et jardins compte tenu de l’extraordinaire diversité qui existe au sein du genre. Leur grande taille peu adaptée aux jardins urbains, leur croissance relativement lente, leur floraison discrète et surtout la méconnaissance de leur diversité participent sans doute au peu d’intérêt qu’on leur accorde. Les glands des chênes constituaient l’alimentation de base de nombreuses peuplades qui vivaient essentiellement de cueillette aussi bien en Europe qu’en Amérique et même en France lors des périodes de disette. Le « racahout des arabes » est une poudre pour enfants commercialisée en France jusqu’au début du XXe siècle.

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