Le Rosier arbustif Marguerite Hilling, tout comme le célèbre ‘Nevada’ dont il descend, possède le charme des rosiers sauvages, mais aussi la floribondité des roses modernes. Les pétales rose frais, un peu plus mauves sur l’extérieur de la fleur, s’ouvrent sur un beau cœur hérissé d’étamines dorées, un peu à la manière des anémones du Japon. La floraison est continue mais c’est au début et à la fin de l’été qu’elle est vraiment généreuse; l’arbuste, bien touffu, ploie gracieusement sous le poids de ces jolies petites roses réunies en bouquets bien denses.
Le Rosier Marguerite Hilling, obtenu par Hilling et commercialisé depuis 1959, est un sport à fleurs roses du Rosier Nevada. Ces deux hybrides sont officiellement présentés comme descendant de l’hybridation d’un rosier cultivé avec le Rosa moyesii. Ce dernier est une espèce botanique originaire des montagnes de Chine occidentale, découvert en 1890 par un missionnaire britannique, le père J. Moyes, et fut introduit en Europe en 1894.
Le port de Marguerite Hilling, un peu moins vigoureux que celui de ‘Nevada’ est naturellement harmonieux, touffu, bien proportionné. A maturité, il atteindra environ 1,25m de hauteur pour 1,50m d’envergure. Sa végétation est composée de longs rameaux peu épineux, rougeâtres, se courbant légèrement sous le poids des fleurs. Pour garder ce port gracieux le plus longtemps possible, il est nécessaire de supprimer régulièrement les bois morts. Le feuillage, caduc, est composé de petites folioles vert moyen, évoquant un peu celles des rosiers pimprenelle. La floraison est très abondante en juin (parfois dès le mois de mai), sous forme de bouquets. Des fleurs individuelles continuent à apparaître tout l’été, suivies en septembre par une belle remontée. Chaque fleur, presque simple, en coupe plate, large de 5 à 8cm, est composée de 7 à 9 pétales d’un rose assez vif lavé de reflets mauves, entourant un centre plus clair orné d’étamines jaune d’or. Elles sont légèrement parfumées et ne produisent pas de fruits.
Marguerite Hilling est un rosier particulièrement attachant et merveilleusement romantique. Tout comme Nevada, Astronomia, Canicule et bien d’autres encore, il possède cette allure champêtre et ce caractère accommodant que l’on aime retrouver chez les espèces botaniques. A la fois élégant et naturel, il mérite d’être placé en isolé pour pouvoir étaler tout à son aise ses tiges chargées de fleurs si légères et exprimer ainsi toute sa singularité. Dans les massifs, chaque jardinier donnera libre cours à son inspiration, en le mariant à de jolies vivaces arbustives comme les gauras, les lavandes, les armoises ou les Baptisia, ou devant de grands arbustes ou rosiers botaniques.
Véritable symbole de l’amour et du romantisme, avec une floraison extrêmement délicate, la rose est la reine des fleurs. C’est l’une des plantes les plus cultivées dans les jardins. On l’apprécie pour ses fleurs simples ou doubles, souvent très parfumées, et son superbe feuillage divisé, caduc ou semi-persistant. Les fleurs vont du blanc au rouge, mais peuvent aussi être jaunes, orange, voire mauves… Il existe même un rosier presque noir, avec la variété ‘Black Baccara’ ! Quelle que soit leur couleur, les roses ont toujours une élégance exceptionnelle, qui en fait un élément clé des jardins romantiques et des jardins à l’anglaise.
Avec plusieurs milliers de variétés, les rosiers offrent une belle diversité ! Les plus classiques sont les rosiers buissons et les arbustifs, qui trouvent facilement leur place en massif ou en bordure, mais d’autres variétés poussent en couvre-sol, tandis que les rosiers grimpants escaladent les pergolas ou les façades des maisons. Quant aux rosiers tiges, ils apportent un côté très élégant au jardin et sont parfaits en isolé, par exemple dans une pelouse.
La plantation des rosiers est possible toute l’année, mais s’effectue de préférence à l’automne dans un terrain frais et drainant, riche en matière organique. Les variétés les plus petites s’adaptent à une culture en pot ! Les rosiers demandent un peu d’entretien pour offrir une généreuse floraison. Il est conseillé de leur apporter de l’engrais, d’effectuer quelques arrosages en cas de sécheresse, et de les tailler. Ils sont sensibles à la rouille, l’oïdium et la maladie des taches noires, et peuvent nécessiter quelques traitements.

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