Le Rubus thibetanus Silver Fern est une ronce d’ornement d’une grande beauté, native des montagnes chinoises et tibétaines, dotée d’une croissance rapide et d’une vigueur qui la destine plutôt aux zones un peu sauvages du jardin. Mais comment ne pas succomber l’hiver venu à sa silhouette un peu fantômatique, faite d’entre entrelacs de rameaux blancs pouvant atteindre 2m en tous sens? Son étonnant feuillage de fougère vert argenté à revers blanc s’orne en été de quelques petites fleurs roses, bientôt suivies par des petits fruits noirs, comestibles, qui font le régal des oiseaux en automne. Une plante spectaculaire et facile à réussir, dont la ramure se détachera devant une toile de fond neutre, comme un mur de briques, de pierres ou une haie persistante.
La Ronce arbustive ‘Silver Fern’ appartient à la famille des rosacées. Il s’agit d’une belle amélioration du Rubus thibetanus, originaire des montagnes de l’ouest de la Chine (jusqu’à 3900m d’altitude), ramenée en Europe en 1904 par le britannique Ernest Wilson. Un plant, installé dans une bonne terre de jardin, occupera un espace de 2m en tous sens en l’espace de 2 ans, sous forme d’un gros buisson au port légèrement pleureur. Les tiges d’abord érigées puis retombantes sont de couleur brun-violacé lorsqu’elles sont jeunes, parsemées de quelques aiguillons rouges ajoutant une note de couleur à l’ensemble. Ces rameaux se couvrent ensuite d’un enduit blanc-argenté particulièrement décoratif et très apparent en hiver lorsque la plante est dénudée. Ses feuilles longues de 20cm, découpées en plusieurs lobes profondément nervurés aux bords dentés, montrent une surface vert-gris argenté et un revers plus clair, presque blanc. En juillet-août apparaissent des grappes de fleurs roses à l’aisselle des feuilles. En septembre, on pourra obtenir quelques mûres grenat à noires. Le Rubus thibetanus possède une souche drageonnante, qui demande à être contrôlée. Il convient mieux aux espaces un peu sauvages ou aux grands jardins.
Plantez la Ronce d’ornement ‘Silver Fren’ en tout sol profond et bien travaillé, cette plante à peu d’exigeance en matière de pH. Cet arbuste prospérera à mi-ombre ou au soleil, mais à une exposition non brûlante. Offrez-lui de la place aux limites du jardin, il décorera un coin sauvage peuplé d’arbustes solides comme l’Elaeagnus ebbingei, le buis, les ifs, la viorne lantane et le noisetier pourpre par exemple. Planté au bord d’un perron ou niché contre un escalier en pierre, il tiendra le même rôle qu’une grande fougère, avec beaucoup moins d’exigences. Devant une grande haie bordant une allée ou dans un massif faisant office de « rond-point », on peut l’associer à d’autres arbustes à écorces décoratives comme les cornouillers sanguins ou blancs, ou des conifères tels le Juniperus (x) media ou le fantômatique Juniperus communis Horstmann.

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