Le Salix caprea Kilmarnok est une ancienne variété de saule marsault écossaise, greffée en tête, qui se distingue par son joli port pleureur et sa stature modeste. Il développe une couronne de longs rameaux retombants jusqu’au sol qui forment un parasol bien régulier. En fin d’hiver, ses rameaux nus et luisants s’ornent de chatons argentés à la texture veloutée, virant au jaune, très décoratifs. Peu encombrant, il est parfaitement adapté aux petits jardins, mais aussi à la culture en bac sur la terrasse. Original et élégant, ce petit arbre caduc issu du robuste saule des chèvres, est aussi une plante rustique et très facile à cultiver en tout sol un peu profond, même relativement sec en été. Ses rameaux couverts de chatons soyeux sont superbes dans les bouquets.
Le Salix caprea appartient à la famille des salicacées. Il s’agit d’une espèce botanique caduque originaire d’Europe surtout centrale et d’Asie centrale et boréale. En France, on le retrouve dans la grande majorité de nos régions, hormis dans la plaine méditerranéenne et au sud de l’Aquitaine. Le saule marsault est une espèce pionnière et ubiquiste, une essence de lumière moins exclusivement liée aux lieux humides que la plupart des autres espèces du genre Salix.
Le cultivar Kilmarnok, parfois assimilé à Pendula’, est un saule mâle greffé sur tige, commercialisé à partir de 1853 depuis une pépinière écossaise. Il montre un port caractéristique, un peu raide, composé d’un tronc vertical surmonté d’une couronne régulière et retombante. A maturité, ce petit saule de croissance rapide ne dépassera pas 3 m de hauteur pour 2 m d’envergure. Le tronc est couvert d’une écorce gris-verdâtre et lisse, prenant avec l’âge une teinte gris-cendré et une texture gerçurée et crevassée. Les jeunes rameaux sont pubescents, puis prennent une teinte brun-jaunâtre au fini lustré. Le feuillage, caduc, est composé de feuilles épaisses, coriaces, vert foncé brillant sur le dessus, blanchâtres et duveteuses au revers. Elles prennent une couleur jaune en automne avant de tomber. De forme largement elliptique, elles mesurent 5 à 8 cm de long pour 2,5 à 4 cm de large. La floraison, spectaculaire, a lieu en février-mars, avant l’apparition des feuilles, sur les rameaux de 1 an. ‘Kilmarnok’ ne produit que des chatons mâles, extrêmement décoratifs, agréablement parfumés, nectarifères et mellifères. Ces chatons ovoïdes à oblongs, longs de 3 à 7 cm, d’abord recouverts de poils soyeux blanc-argenté, libèrent de toutes petites fleurs jaunes très décoratives et couvertes de pollen.
Aussi ravissant en massif soigné que dans un grand bac sur la terrasse, le saule Kilmarnok résiste parfaitement aux fortes gelées et s’avère très facile à cultiver en sol ordinaire, dans toutes nos régions. Contrairement à la plupart de ses congénères, il n’exige pas un sol frais ou détrempé tout au long de l’année, et s’avère capable de résister à des périodes de sécheresse modérée moyennant un bon arrosage épisodique. Taillez-le tous les ans après la floraison pour le forcer à s’étoffer et à produire de nombreux rameaux florifères. On le placera au centre d’un massif d’arbustes bas (santolines, népétas, ophiopogon ou encore herbe du Japon selon le sol) ou encore en isolé, entouré de bulbes à floraison précoce (perce-neige, crocus, fritillaires, jacinthes). Pensez à composer des bouquets avec ses rameaux garnis de chatons argentés. Dans un vase, ils accompagnent en beauté ceux du Prunus triloba, des cerisiers et pruniers à fleur que la chaleur de la maison réveillera.
Propriétés:
Comme tous les saules, cette variété renferme dans son écorce une substance proche de l’aspirine. Il est hautement nectarifère et mellifère: les abeilles qui le butinent fabriquent un un miel de couleur jaune d’or, irisé de vert, qui prend des reflets ambrés à beiges en vieillissant. Sa saveur est douce, à la fois florale et légèrement boisée. Relativement rare, ce miel est surtout produit dans l’ouest de notre pays. Son feuillage servait autrefois de fourrage pour les chèvres.
N’oublions pas les variétés « utiles » comme le saule des vanniers, parfait pour constituer une haie sauvage sur laquelle on peut se fournir en longs rameaux flexibles et colorés pour constituer des haies tressées vivantes et autres objets de vannerie. L’écorce de saule est tout aussi connue pour avoir donné le médicament Aspirine, un excellent fébrifuge et antidouleur qui fluidifie le sang, employé même si la molécule la saliciline est aujourd’hui synthétisée et remplacée par l’acide acétylsalicylique.
Chatons de saules
Ce sont des arbres caduques parmi les premiers à débourrer au printemps puis les derniers à perdre leurs feuilles. Avec trois cent espèces allant du grand arbre de parc comme le saule pleureur au sous-arbrisseau prostré, à port élancé, tortueux chez le Salix matsudana ‘Tortuosa’ ou buissonnant, à feuillage argenté ou panaché de rose comme le saule crevette, ce genre offre une diversité souvent insoupçonnée qui lui permet aussi d’entrer aussi dans les petits jardins. Ceux qui nous sont familiers, tels le saule blanc Salix alba ou le saule marsault sont cultivés depuis toujours pour leurs qualités ornementales, pour leur bois souple utilisé en vannerie ou pour leur caractère drageonnant si efficace pour fixer les berges des cours d’eau. Tous les saules portent des fleurs en chatons mâles ou femelles sur des sujets distincts, des feuilles étroites, ils ont en commun une préférence pour les sols frais à détrempés et les expositions ensoleillées. On les aime pour leur croissance rapide, leurs qualités ornementales qui les rendent souvent intéressants tout au long de l’année, ainsi que pour leur facilité de culture. On le sait peu, mais quelques espèces et variétés sont adaptées au climat montagnard ou encore aux Midi méditerranéen.

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