Le Salix artica ‘Yalta’ est une variété de Saule absolument délicieuse. Avec sa taille miniature, et ses petites feuilles vertes, il passe inaperçu une bonne partie de l’année mais lorsque paraissent ses châtons, ils attirent tous les regards. A la fois rouges et roses, bien visibles au milieu des jeunes pousses naissantes, ils suscitent l’étonnement et l’admiration. De croissance lente, il atteint environ 1 m en 10 ans, ce qui permet de le cultiver facilement en bac. Au jardin, on le placera en bordure de massif, bien exposé au soleil. Bien rustique, il est facile à cultiver dans la plupart des sols.
Le Salix artica appartient à la famille des Salicacées qui historiquement ne comprenait que les Saules et les Peupliers, et qui au gré des évolutions des classification botanique compte désormais 55 genres, pour la plupart parfaitement inconnus, hormis peut-être l’Azara, l’Idesia (I. polycarpa) aux belles feuilles cordiformes) et le Poliothyrsis (ndr : plus intéressant pour sa rareté que son réel intérêt ornemental d’après ce que j’ai pu constater dans mon propre jardin). Il existe de très nombreuses espèces de Saules (plus de 350) ainsi que de nombreux cultivars ornementaux par leurs feuilles, leurs fleurs ou leur bois décoratif. Le Salix artica est une espèce botanique caduque originaire de la zone s’étendant autour de l’océan arctique, d’où son nom d’espèce. C’est une plante miniature (15-20 cm), extrêmement résistante au froid qui règne sous ces latitudes, et de croissance très lente. En revanche, pour un Saule, il affiche une bonne longévité.
Le cultivar Yalta est un peu plus poussant que l’espèce-type, tout en restant très compact puisqu’en 10 ans il atteindra au maximum 1 m en tous sens. C’est donc une plante à croissance lente, qui pourra ainsi facilement être maintenue en bac sans même nécessiter de taille ! En mars, alors que les feuilles commencent à peine à poindre, il forme de magnifiques châtons d’environ 3 cm de long, bien visible sur le bois encore quasi nu puis sur les jeunes feuilles d’un beau vert tendre. Ces châtons allongés, de couleur rouge, sont hérissés d’étamines roses à l’extrémité ponctuée de jaune, évoquant ainsi chacun un bijou précieux et ouvragé. Yalta fait assurément partie des plus beaux Saules à châtons décoratifs, avec le Salix chaenomeloides Mount Aso et un ou deux autres. Il se paye même le luxe de refleurir certains étés, émettant des châtons rouge-marron un peu moins esthétiques, mais assez surprenants à cette saison.
Ce Saule miniature a le bon goût de porter des feuilles bien dimensionnées par rapport à sa taille, c’est à dire petites; élliptiques à obovales, elles mesurent en effet 2,5 cm de long seulement, pour 1 cm de large. Elles sont d’un beau vert franc, pas vraiment original donc, mais sain d’aspect.
Facile à cultiver, il est évidemment très rustique et pousse en plein soleil dans la plupart des terres ordinaires plutôt fraîches. Il ne demande aucun entretien, sauf à vouloir le former en une boule parfaite à la façon d’un topiaire (on trouve d’ailleurs cette variété sur le marché montée en demi-tige, ce qui lui donne un aspect assez artificiel, alors que son allure générale permet de l’intégrer dans un jardin au naturel…).
Ce petit arbuste facile à réussir sera parfait planté en bac sur une terrasse. Vous pourrez alors composer une scène miniature en mélangeant différents types de végétaux à ses côtés. Des Hellébores vous donneront des floraisons hivernales ou précoces qui accompagneront joliment les châtons de Yalta, il en existe tant de variétésdans une large palette de couleurs… Vous pourrez aussi planter en sa compagnie un joli conifère nain à la mode de nos voisins allemands qui aiment à mixer des types variés de plantes dans des grands bacs. Un Epicea nain comme le Picea abies Little Gem qui forme un coussin très bas au feuillage vert et aux jeunes pousses vert clair vous permettra d’avoir de la verdure en hiver. Et pourquoi ajouter quelques bulbes comme les charmants Perce-neiges aux clochettes blanches annonciatrices du printemps ?
N’oublions pas les variétés « utiles » comme le saule des vanniers, parfait pour constituer une haie sauvage sur laquelle on peut se fournir en longs rameaux flexibles et colorés pour constituer des haies tressées vivantes et autres objets de vannerie. L’écorce de saule est tout aussi connue pour avoir donné le médicament Aspirine, un excellent fébrifuge et antidouleur qui fluidifie le sang, employé même si la molécule la saliciline est aujourd’hui synthétisée et remplacée par l’acide acétylsalicylique.
Chatons de saules
Ce sont des arbres caduques parmi les premiers à débourrer au printemps puis les derniers à perdre leurs feuilles. Avec trois cent espèces allant du grand arbre de parc comme le saule pleureur au sous-arbrisseau prostré, à port élancé, tortueux chez le Salix matsudana ‘Tortuosa’ ou buissonnant, à feuillage argenté ou panaché de rose comme le saule crevette, ce genre offre une diversité souvent insoupçonnée qui lui permet aussi d’entrer aussi dans les petits jardins. Ceux qui nous sont familiers, tels le saule blanc Salix alba ou le saule marsault sont cultivés depuis toujours pour leurs qualités ornementales, pour leur bois souple utilisé en vannerie ou pour leur caractère drageonnant si efficace pour fixer les berges des cours d’eau. Tous les saules portent des fleurs en chatons mâles ou femelles sur des sujets distincts, des feuilles étroites, ils ont en commun une préférence pour les sols frais à détrempés et les expositions ensoleillées. On les aime pour leur croissance rapide, leurs qualités ornementales qui les rendent souvent intéressants tout au long de l’année, ainsi que pour leur facilité de culture. On le sait peu, mais quelques espèces et variétés sont adaptées au climat montagnard ou encore aux Midi méditerranéen.
Port
Floraison
Feuillage
Botanique





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