Le Sarcococca saligna, égalment appelé sarcocoque à feuilles de saule, est une espèce botanique himalayenne assez rare en culture, mais de culture facile en climat et sol frais. Ce bel arbuste persistant se distingue par son feuillage fin et allongé, évoquant celui des saules, mais aussi parce que sa floraison hivernale est presque inodore, fait inhabituel chez le genre. Doté d’un beau port plutôt étalé mais compact, il porte ses grandes feuilles comme un manteau de plumes retombant en cascade sur ses rameaux arqués. La floraison hivernale, discrète, est suivie de petit fruits pourpres, assez décoratifs. Parfaite à l’ombre ou à mi-ombre, cette plante médicinale s’installe entre les racines des arbres, lentement mais sûrement.
Le Sarcococca saligna est un arbuste à rhizome ramifié appartenant à la famille des Buxacées, proche parent du Buis, originaire de l’Himalaya, depuis le nord du Pakistan, en passant par le Népal, l’Afghanistan et jusqu’en Inde, poussant à des altitudes comprises entre 1200 et 1300 m. On le trouve couramment dans les forêts persistantes de ces régions. Il s’agit d’un petit arbuste dense à port compact et à tiges vertes et arquées, qui ne dépassera pas 1,20 m de hauteur et 1 m de largeur au bout de nombreuses années, car sa croissance est très lente. Son feuillage, original, est persistant et coriace. Il est de couleur vert clair luisant sur le dessus, plus clair encore en dessous. Les feuilles sont entières, oblongues-lancéolées, très allongés; elles mesurent 6-9 cm de long pour 1.2-2 cm de large. Les fleurs naissent dès le mois de décembre, voisinant parfois avec les fruits devenus noirs, fleurs et fruits formant un très joli contraste. Elles sont rassemblées en courtes grappes à l’aisselle des feuilles, tout le long des rameaux. Elles ne mesurent pas plus de 3 à 5 mm de longueur, sont dénuées de pétales, ne montrant que des étamines très développées de couleur jaune-vert pâle. Cette floraison à peine parfumée se prolonge durant environ 2 mois, selon le climat. Les fruits sont des drupes de 1 cm, ovoides, de couleur pourpre. Elles deviennent presque noires et brillantes en automne.
Très rustique, ce sarcococca semble être l’un des plus faciles à acclimater dans nos jardins, car il est peu difficile sur la nature du sol et l’exposition. S’il pousse lentement, tout comme les conifères nains, il sait se faire oublier à la belle saison, mais structure efficacement les petits espaces en hiver et se contente de peu. Il offre l’avantage d’apporter au jardin une touche de printemps durant toute la mauvaise saison, à l’instar des mahonias qui pourront l’accompagner. On le cultive aussi bien en massifs qu’en sous-bois, haies libres basses ou couvre sols. Il ne redoute que les sols trop calcaires, et accepte tout à fait la concurrence des racines des arbres. Il est parfait pour garnir un sous-bois en compagnie de fougères, hamamélis, skimmias, aucubas ou azalées. Vous pouvez même le cultiver en pots.
Utilisé depuis longtemps par la médecine traditionnelle pakistanaise, il semblerait, selon des études très récentes, que le Sarcococca saligna recèle des alcaloïdes très intéressants dans le traitement de la douleur, des maladies cardio-vasculaires, ainsi que des molécules actives contre certaines bactéries et champignons.
Intéressant pour son feuillage persistant vernissé d’un beau vert foncé, ses baies décoratives et surtout pour sa floraison hivernale délicieusement parfumée, le Sarcococca est l’arbuste incontournable en hiver. Cet arbrisseau de sous-bois reste magnifique lorsque les autres plantes sont au repos. Encore méconnu, il est pourtant avec le Daphné et l’Hamamélis, l’un des rares arbustes parfumés en hiver : de novembre à février, ses petites fleurs blanches ou roses répandent un extraordinaire parfum de jasmin et de muguet.
Discret à la belle saison, le Sarcococca confusa, S.humilis ou S. ruscifolia, se contente de peu. C’est l’allié parfait pour garnir les zones un peu délaissées et ombragées, là où peu de plantes fleurissent.
Il pousse lentement mais structure les petits espaces en hiver. Sa taille modérée et sa silhouette dense permettent de nombreuses utilisations : en massif, en bordure d’allée, en haie basse, en couvre-sol, en groupe et même en pot près de votre entrée pour profiter pleinement de son parfum.
Accommodant, il compte parmi les arbustes faciles à réussir au jardin à condition de le cultiver en sol non calcaire et à l’ombre. Très résistant à la pollution, insensible aux maladies, demandant peu d’entretien, il est incontournable en jardins de ville.
Il s’associe avec toutes sortes de plantes, à l’ombre ou à mi-ombre, même dans les racines des arbres. Il est parfait pour garnir un sous-bois où Il pourra être associé à des plantes de terre de bruyère mais aussi à des végétaux au feuillage plus coloré pour contraster avec ses feuilles sombres : Camélias, Fougères, Hamamélis, Skimmias, Aucubas ou Azalées mais aussi avec des Hellébores et des Perce-neige plantés à son pied.
Cultivez cet arbuste dont le feuillage rappelle un peu celui de l’olivier, il saura vous surprendre en apportant au jardin une touche de printemps dès le mois de janvier !

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