Le Schefflera alpina est un arbuste viêtnamien aux grandes feuilles persistantes, palmées et brillantes. Exotique mais raisonnablement rustique (jusqu’à -12C° environ), il apportera une touche graphique et dépaysante aux massifs d’ombre ou mi-ombre, en sous-bois, à l’abri des vents, dans un sol frais, humifère et bien drainé, neutre à acide.
Appartenant à la grande famille des Araliacées, qui comprend de nombreux arbustes ou petits arbres comme le Kalopanax, les fatsias ou l’éleuthérocoque (ainsi que notre lierre européen !), le Schefflera alpina pousse dans les forêts d’altitude du Viêtnam, ce qui lui confère une rusticité honorable de l’ordre de -12°C en situation bien abritée (protégez-le des vents froids, qu’il déteste). La plante produit de grandes tiges raides, peu feuillées, souvent en cépée, donnant à l’ensemble une allure érigée et assez dégingandée. Si dans son milieu naturel ce scheffléra peut dépasser 5-6 m, il se contentera la plupart du temps de 2 à 3 m sous nos climats, pour une largeur équivalente mais dépendant du nombre de tiges. Ce port très graphique met particulièrement en valeur les grandes feuilles persistantes, palmées, à 7-9 folioles rayonnantes et effilées, naissant pourpres et passant ensuite au vert brillant. Les pétioles sont également pourpres. En d’été, les pieds adultes produisent des ombelles de petites fleurs blanches, donnant quelques semaines plus tard des fruits noirs globuleux ressemblant à ceux du lierre. La croissance est lente au début, puis relativement rapide une fois les racines installées.
La culture des Schefflera demande une certaine expérience : en effet, s’il faut judicieusement choisir un emplacement abrité des vents desséchants et froids, ces plantes se montrent également assez sensbiles à la pourriture des racines en sol trop lourd. Il faut donc aussi leur procurer un substrat à la fois humifère, ne desséchant pas trop, neutre à acide, et parfaitement drainé. Un sous-bois d’arbres à enracinement peu concurrentiel, comme les chênes, se révèle une excellente option. Pour les mêmes raisons, il faut éviter d’arroser le pied des plantes en dehors d’une vraie période de sécheresse. La culture est également possible en grand pot, en respectant les mêmes précautions…
Le Schefflera alpina apportera une indéniable touche exotique et dépaysante à votre jardin : installez-le de telle sorte qu’il soit bien mis en valeur, en compagnie d’autres plantes ayant le même effet comme le superbe Tetrapanax, d’autres scheffléras, les fatsias, l’Alangium ou encore le Tetracentron pour ce qui est des ligneux. Pour les vivaces, tentez les Begonia grandis (rustiques en climat doux, le ZIngiber mioga ou le Kirengeshoma, et chez les fougères les imposantes Woodwardia, Dryopteris wallichiana ou le surprenant Dryopteris sieboldii.
Le Schefflera -que l’on trouve parfois mal orthographié Sheflera- est surtout connu comme plante d’intérieur, qui agrémente les bureaux, appartements et maisons par son superbe feuillage, cependant, certaines espèces sont assez rustiques pour être cultivées en extérieur ! Je ne vous parlerai pas ici du Schefflera arboricola ou encore Schefflera actinophylla, cultivés chez nous en intérieur. Il s’agit par exemple des Schefflera taiwaniana, S. delavayi, S. chapana, S. rhododendrifolia… qui en général peuvent supporter jusqu’à – 10 °C, parfois jusqu’à – 15 °C suivant les espèces ! Les Schefflera sont incontournables pour leur feuillage luxuriant, souvent vert foncé, brillant. Leurs feuilles sont grandes et palmées, et se divisent en fines folioles.
Ce sont des plantes qui se plaisent à un emplacement frais et ombragé. Elles trouveront aisément leur place dans un jardin de sous-bois, où elles profiteront d’un emplacement protégé, abrité du soleil direct et du vent. Les Schefflera sont parfaits pour composer une jungle tropicale en compagnie d’autres plantes exotiques et rustiques, comme le Tetrapanax, le Fatsia japonica, les bambous, les fougères, etc. Ils conviennent également à un jardin de ville, pour composer une ambiance moderne et graphique, par exemple dans un patio ou une cour intérieure. Ils aiment les sols fertiles, meubles, aérés, et n’apprécient pas les substrats calcaires. D’une manière générale, ils demandent assez peu d’entretien.

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