Le Styrax shiraiana, intoduit aux USA en 1915, et importé en Angleterre 30 ans plus tard, peine encore à trouver le chemin des jardins botaniques européens, et encore plus celui des amateurs de plantes rares. Endémique au Japon, ce grand arbuste ou petit arbre caduc à écorce brun-violacé est entièrement couvert de poils étoilés, il porte des feuilles en palettes dentées évoquant celles d’un hamamélis et offre en mai une belle floraison blanche. Pour mettre toutes les chances de votre côté, offrez-lui un sol frais mais drainé, si possible à tendance acide. Et pour l’observer tout à loisir, offrez-lui un emplacement de choix.
Le Styrax shiraiana est un arbuste de la famille des styracacées, une famille botanique qui rassemble plusieurs arbres et arbustes à résine aromatique pour la plupart originaires d’Asie. Il s’agit d’un grand arbuste d’ornement de mi-ombre et de sol frais, humifère et non calcaire, que l’on retrouve en altitude sur l’île japonaise de Honshu.
De croissance assez lente, ce styrax possède un joli port évasé. A maturité, il atteindra en moyenne 5,50 m de hauteur pour 3 m de largeur, selon les conditions de culture. Son écorce est de couleur gris-brun à brun-violacé, elle présente de nombreux poils étoilés, comme toute la plante. Le feuillage caduc tombe en automne et répapparait au printemps. Il est composé de feuilles entières, disposées de façon alterne, mesurant 5 à 9 cm de long, de forme triangulaire dont l’extrémité est élargie et munies de petites dents. Leur couleur est un vert moyen, virant au jaune en automne. La floraison a lieu en mai. Elle prend la forme de grappes ou racèmes qui apparaissent en partie terminale des rameaux. Chaque racème mesure 3 à 6 cm de long et regroupe 8 à 10 fleurs pendantes de couleur blanche. La corolle en forme d’entonnoir est formée de 5 pétales. Après pollinisation par les insectes, les fleurs laissent place à des fruits ovoïdes, de 1 à 2cm de long, à maturité en novembre. Chacun ne contient qu’une seule graine. La rusticité de ce Styrax reste à établir, mais si l’on se fie à ses origines, elle devrait être supérieure à -12°C.
Pour acclimater ce Styrax, offrez-lui quelques heures de soleil, mais évitez-lui toutefois les heures les plus chaudes de la journée. Il aime les sols riches en humus, acides, frais et légers, un sol qui plaît aux hortensias. Installez-le en isolé, près d’un passage ou non loin de la maison pour profiter au mieux de son charme de plante rare. Il peut s’associer avec des arbustes à feuillages sombres ou au contraire dorés, il en existe de superbes chez les Physocarpus (All Black, Dart’s Gold). Les amateurs de jardins japonais l’associeront par exemple à son cousin le Styrax japonica et à des érables du Japon.
Encore trop rare dans nos jardins, le Styrax ou Aliboufier, également appelé l’arbre aux clochettes d’argent est un arbuste essentiellement connu depuis l’Antiquité pour la résine aromatique appelée « benjoin » qui s’écoule de son tronc et dont on tire des baumes cicatrisants, des parfums ou de l’encens !
Le Styrax gagne pourtant à être davantage cultivé pour ses qualités ornementales remarquables du printemps à l’automne. Car si les Styrax officinalis, Styrax obassia et le Styrax japonica (S. japonicus) et ses variétés, sont appréciables au jardin d’ornement c’est autant pour leur port élégant, pour leur délicate floraison printanière en petites clochettes blanches ou rosées parfumées que pour leur feuillage coloré dès l’automne.
Vous apprécierez en particulier le Styrax japonicus et ses multiples cultivars comme comme ‘Pink Chimes’ à fleurs roses, le Styrax japonicus ‘Pendula’, une variété au port pleureur, Styrax japonica ‘Evening Light’ au feuillage pourpré ou encore ‘June snow’ au port colonnaire.
La croissance lente du Styrax en fait un arbuste bien adapté aux petits jardins comme à la culture en pot.
Rustique, il apprécie les substrats plutôt acides, frais mais drainants, et se plaît au soleil non-brûlant ou à la mi-ombre. Le Styrax n’a que des qualités qu’il décline tout au long des saisons, constituant une manière originale de compléter vos massifs de terre de bruyère. Au jardin, il s’associe à merveille avec d’autres arbustes de terre de bruyère, comme les rhododendrons, azalées ou les camélias.


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