Le Sumac de Virginie ou Rhus Typhina est un arbuste qui fleurit au mois de juin durant tout l’été. Il offre de fleurs jaune-vert en panicules. Les fleurs femelles et les fleurs mâles se disposent sur des pieds séparés. Ce sont les fleurs femelles qui vont produire des fruits rouges velues. Ces fruits prennent la forme d’une grappe au bout des rameaux et durent jusqu’à l’hiver même lorsque les feuilles caduques ne sont plus présentes.
Sur les tiges rouges duveteuses, le feuillage donne de l’attrait à l’arbre. De couleur verte, il prend une jolie couleur orange-rouge à l’automne. Ces feuilles sont très grandes, de 20 à 60 cm, et sont composées de 11 à 31 folioles mesurant eux-mêmes entre 6 et 12 cm de long. Ces folioles sont oblongues (plus long que large et arrondi aux deux extrémités), très découpées et dentées.
Le Rhus Typhina peut atteindre une hauteur allant jusqu’à 8 m à maturité. C’est aussi un arbuste drageonnant qui peut s’avérer être très envahissant. Originaire de l’est de l’Amérique du Nord, c’est une plante très rustique qui a été introduit en Europe dans les années 1620. Vivace, il a une durée de vie de 50 à 100 ans. Le Sumac de Virginie est mellifère, c’est-à-dire qu’elle contient des substances récoltées par les insectes butineurs ou quelques oiseaux qui vont se transformer en miel. Il attire également les papillons. Il se cultive aussi bien en isolé qu’en groupes et haie libre et même en pot. Il pousse souvent dans des pentes sèches et rocailleuses et empêchent ainsi l’érosion du sol. On le retrouve également dans les prairies, broussailles et en lisières de forêts.
C’est un arbre qui est utilisé pour l’ornement. On l’appelle également Vinaigrier car ses fruits acides sont utilisés pour la fabrication d’une sorte de limonade. Toxique, il faut faire attention à la sève qui peut provoquer des dermites graves.
Rare sont les arbustes aussi flamboyants que le Sumac de Virginie en automne. On peut dire qu’il ne passe pas inaperçu avec ses merveilleuses feuilles très découpées revêtant des couleurs chaudes, de l’orange vif au rouge cramoisi, dès que les jours raccourcissent. Ses étonnants fruits en forme de torche pourpre restent sur l’arbre tout l’hiver, un attrait supplémentaire.
De nature très accommodante, le Vinaigrier pousse au soleil mais tolère la mi-ombre. Il apprécie un sol ordinaire mais bien drainé. Il est, en outre, d’une rusticité à toute épreuve, résiste à la sécheresse une fois installé et ne redoute pas les pollutions atmosphérique.
Hélas, sa réputation d’arbuste envahissant n’est pas pour l’avantager. Sa capacité à drageonner peu vite devenir problématique si on n’y prend pas garde mais… cela peut devenir une véritable bénédiction pour éviter l’érosion d’un talus par exemple ou végétaliser rapidement un endroit un peu oublié ou rien ne semblait vouloir pousser.
Véritable bijou de botanique sculpturale, le sumac semble être taillé en transparence mais c’est bien son allure naturelle qui ne confère qu’une ombre légère et bienfaitrice au sein d’un massif de vivaces et d’arbustes bas, ou au cœur même d’un jardin de prairie au style naturaliste planté de vivaces fleuries nord-américaines. L’occasion de créer dans votre jardin, un prodigieux tableau impressionniste multicolore en automne dont la signature pourrait bien être de Piet Outdolf.
Feuillage spectaculaire en automne

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